Unvillage se rebelle : Située dans les Alpes autrichiennes, la mine de sel d'Altaussee a été choisie par Adolf Hitler pour abriter une partie des collections d'art spoliées

Grabbers Quelque chose d’effrayant s’est produit sur les cĂŽtes d’Erin Island, un calme petit village irlandais. Des pĂȘcheurs ont mystĂ©rieusement disparu, des baleines mutilĂ©es se sont Ă©chouĂ©es sur la plage. Seul un pĂȘcheur continuellement ivre a Ă©chappĂ© au danger. Les villageois vont en dĂ©duire que la seule façon de survivre, c’est de boire et d’ĂȘtre vraiment saoul. telecharger le torrent Crazy Party A 35 ans, Alex est le testeur de jeux vidĂ©o le plus ĂągĂ© mais le plus douĂ© qui soit. Dans sa vie, il n'y a pas grand-chose d'autre que ses manettes et le jeu qu'il dĂ©veloppe en que son colocataire a claquĂ© tout l'argent du loyer avec des filles, Alex se retrouve obligĂ© d'emmĂ©nager chez sa grand-mĂšre et ses deux copines bien d'une cohabitation infernale, amoureux fou de sa nouvelle patronne, la trĂšs sĂ©duisante Samantha, et menacĂ© par le petit gĂ©nie de la boĂźte qui tente de lui piquer son jeu, Alex va devoir dĂ©couvrir s'il est aussi douĂ© pour marquer des points dans la vie que dans ses jeux... telecharger le torrent Gran Torino Walt Kowalski est un ancien de la guerre de CorĂ©e, un homme inflexible, amer et pĂ©tri de prĂ©jugĂ©s surannĂ©s. AprĂšs des annĂ©es de travail Ă  la chaĂźne, il vit repliĂ© sur lui-mĂȘme, occupant ses journĂ©es Ă  bricoler, traĂźnasser et siroter des biĂšres. Avant de mourir, sa femme exprima le voeu qu'il aille Ă  confesse, mais Walt n'a rien Ă  avouer, ni personne Ă  qui parler. Hormis sa chienne Daisy, il ne fait confiance qu'Ă  son M-1, toujours propre, toujours prĂȘt Ă  l'usage... TĂ©lĂ©charger le Torrent Le Grand magicien Au dĂ©but des annĂ©es 20, PĂ©kin est le théùtre des affrontements entre les seigneurs de la guerre et les rĂ©volutionnaires. Virevoltant au coeur de cet univers chaotique, des centaines d’artistes sont prĂȘts Ă  relever tous les dĂ©fis pour se faire un nom. Parmi eux, un mystĂ©rieux magicien impose sa suprĂ©matie le jour oĂč il accomplit un tour rĂ©putĂ© irrĂ©alisable. Sa renommĂ©e grandissante provoque de vives tensions entre les gĂ©nĂ©raux assoiffĂ©s de pouvoirs. telecharger le torrent Un Grand MariageDon et Ellie ont divorcĂ© depuis longtemps, mais pour le mariage de leur fils adoptif, et pour le bien de sa mĂšre biologique, les voilĂ  obligĂ©s de sauver les apparences en faisant semblant de former un couple uni et heureux comme au premier jour
 Au milieu de la famille et de tous leurs amis rĂ©unis, leur mensonge va rapidement provoquer des choses qu’ils n’avaient pas imaginĂ©es
 Entre secrets et faux-semblants, entre hypocrisie et vieilles rancoeurs, rien ne sera Ă©pargnĂ© aux convives, qui ne vont pas tarder Ă  se jeter dans la bataille. La fĂȘte s’annonce saignante et rĂ©jouissante
 telecharger le torrent The Grandmaster Chine, 1936. Ip Man, maĂźtre lĂ©gendaire de Wing Chun un des divers styles de kung-fu et futur mentor de Bruce Lee, mĂšne une vie prospĂšre Ă  Foshan oĂč il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux. C’est Ă  ce moment que le Grand maĂźtre Baosen, Ă  la tĂȘte de l’Ordre des Arts Martiaux Chinois, cherche son successeur. Pour sa cĂ©rĂ©monie d’adieux, il se rend Ă  Foshan, avec sa fille Gong Er, elle-mĂȘme maĂźtre du style Ba Gua et la seule Ă  connaĂźtre la figure mortelle des 64 mains. Lors de cette cĂ©rĂ©monie, Ip Man affronte les grand maĂźtres du Sud et fait alors la connaissance de Gong Er en qui il trouve son Ă©gal. TrĂšs vite l’admiration laisse place au dĂ©sir et dĂ©voile une histoire d’amour impossible. Peu de temps aprĂšs, le Grand maĂźtre Baosen est assassinĂ© par l’un de ses disciples, puis, entre 1937 et 1945, l’occupation japonaise plonge le pays dans le chaos. Divisions et complots naissent alors au sein des diffĂ©rentes Ă©coles d’arts martiaux, poussant Ip Man et Gong Er Ă  prendre des dĂ©cisions qui changeront leur vie Ă  jamais
 telecharger le torrent Le Grand Soir La fin d'annĂ©e est synonyme de bal pour les Ă©tudiants qui prĂ©parent leur grand soir. Alors que tout le monde s'active pour trouver tenue et cavalier, Nova Prescott, en charge des prĂ©paratifs, doit reconstruire tous les dĂ©cors partis en fumĂ©e dans un incendie. Le rebelle du lycĂ©e, Jesse Richter est chargĂ© de l’assister. telecharger le torrent Le grand voyage A quelques semaines du Bac, RĂ©da, un lycĂ©en d'une vingtaine d'annĂ©es qui vit en Provence, est contraint de conduire son pĂšre en voiture jusqu'Ă  La Mecque. telecharger le torrent Green Hornet Le directeur du journal Daily Sentinel se transforme la nuit en super-hĂ©ros connu sous le nom de Frelon Vert. Il est secondĂ© par Kato, l'expert en arts martiaux. TĂ©lĂ©charger le Torrent Green Lantern Dans un univers aussi vaste que mystĂ©rieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siĂšcles des protecteurs de la paix et de la justice appelĂ©s Green Lantern Corps, une confrĂ©rie de guerriers qui a jurĂ© de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui confĂ©rant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur derniĂšre recrue, le premier humain jamais choisi Hal Jordan. Hal est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais exploitĂ© les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est clairement la piĂšce manquante du puzzle et il possĂšde, en plus de sa dĂ©termination et de sa volontĂ©, une chose qu’aucun des autres membres n’a jamais eu son humanitĂ©. Soutenu par son amour d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maĂźtriser ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peur, pour prouver qu’il n’est pas que la clĂ© pour vaincre Parallax
 mais peut-ĂȘtre le plus grand Green Lantern de tous les temps... TĂ©lĂ©charger le Torrent Green Zone Pendant l'occupation amĂ©ricaine de Bagdad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive censĂ©es ĂȘtre stockĂ©es dans le dĂ©sert iraquien. BallotĂ©s d'un site piĂ©gĂ© Ă  un autre, les militaires dĂ©couvrent rapidement une importante machination qui modifie le but de leur mission. Pris en filature par des agents, Miller doit chercher des rĂ©ponses qui pourront soit Ă©radiquer un rĂ©gime vĂ©reux soit intensifier une guerre dans une rĂ©gion instable. En peu de temps et dans cette zone explosive, il dĂ©couvrira que la vĂ©ritĂ© est l'arme la plus insaisissable de toute. L'histoire tourne autour des agissements amĂ©ricains en Irak et de la façon dont le gouvernement provisoire, organisĂ© par l'administration Bush, s'est constituĂ© d'amis loyaux du PrĂ©sident plutĂŽt que de personnalitĂ©s efficaces et capables. Pourquoi n'avoir placĂ© personne, Ă  la tĂȘte du gouvernement irakien, qui sache parler arabe ? Pourquoi n'avoir pas engagĂ© des spĂ©cialistes de la reconstruction sociale d'aprĂšs-guerre ? TĂ©lĂ©charger le Torrent Gremlins Rand Peltzer offre Ă  son fils Billy un Ă©trange animal un mogwai. Son ancien propriĂ©taire l'a bien mis en garde il ne faut pas l'exposer Ă  la lumiere, lui Ă©viter tout contact avec l'eau, et surtout, surtout ne jamais le nourrir apres minuit... Sinon... telecharger le torrent Gremlins 2, la nouvelle gĂ©nĂ©rationBilly et Kate habitent New York avec leur mogwai Gizmo. Malencontreusement mouillĂ©, la petite crĂ©ature donnent naissance Ă  une nouvelle gĂ©nĂ©ration de gremlins. Les monstres prennent d'assaut un gratte-ciel high-tech...telecharger le torrent Groupe d'Ă©lite SĂ©ville, annĂ©es 80. Une escouade de police appelĂ© Groupe 7. Rien ne peut leur rĂ©sister et leurs moyens ne sont pas toujours dans les limites de la loi la violence, la coercition et les mensonges...telecharger le torrent

Aug. 26min. NR. Un bataillon de la Légion étrangÚre reçoit la mission de faire reculer les Allemands dont l'artillerie lourde verrouille une partie de la Toscane. Encore adolescent, le courageux Renato Moretti décide d'aider ces légionnaires, repousser l'ennemi et permettre à son village de vivre en paix.
Votre navigateur ne prend pas en charge les tags vidĂ©os. SD VOD De Luigi Comencini Le menuisier Gepetto taille un pantin Ă  partir d'une belle piĂšce de bois. Comblant les voeux du pauvre artisan, une fĂ©e transforme le pantin en petit fois que Pinocchio se montre rebelle et mal Ă©levĂ©, il est puni par la fĂ©e. Pinocchio redevient une marionnette dont le nez s'allonge dĂ©mesurĂ©ment, proportionnellement Ă  l'effronterie de ses mensonges...Acteurs Nino Manfredi, Gina Lollobrigida, Vittorio de SicaBonus DVD Documents sur le Pinocchio de Collodi - Journal de tournage de Luigi Comencini Version Française, Version Originale sous-titrĂ©e en Français, Anglais et Espagnol DVDLa VoD est en Version Française Classiques - Films de fiction - Longs mĂ©trages - Luigi Comencini Le DVD 20,00 € DVD dĂ©finitivement Ă©puisĂ© Paiement sĂ©curisĂ©
Coronavirus- Covid 19 "Ce n'est pas du tout stylĂ© !" : des ados pas si rebelles face Ă  leur nouvelle vie masquĂ©e "À la rue du pignĂ©, il y a des femmes qui se bougent !"
p Bof Critique par Pierre Ancery PubliĂ© le 01/01/2020 Altaussee, un petit village perdu dans les Alpes autrichiennes, en avril 1945. La chute du IIIe Reich est proche. Les nazis ont choisi ce lieu reculĂ© et sa mine de sel pour y entreposer des Ɠuvres d’art pillĂ©es lors des conquĂȘtes de Hitler. Alors que beaucoup de villageois collaborent Ă  cette entreprise avec les soldats de la Wehrmacht, certains choisissent d’aider clandestinement les dĂ©serteurs cachĂ©s dans la montagne. C’est le cas de Franz, qui leur fournit de la nourriture. Son ami d’enfance Fritz, quant Ă  lui, prĂ©fĂšre ne pas choisir son camp. Mais il va bientĂŽt ĂȘtre forcĂ© de s’impliquer
 Paiement sĂ©curisĂ© Sans engagement DĂ©sabonnement simple DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Je me connecte DĂ©couvrir toutes nos offres RĂ©sumĂ© Avril 1945. La mine de sel du village d'Altaussee, dans les Alpes autrichiennes, a Ă©tĂ© choisie par Hitler et Goering pour abriter une part de l'immense collection d'oeuvres d'art pillĂ©es pour le futur musĂ©e du FĂŒhrer Ă  Linz. Contrairement Ă  Franz MitterjĂ€ger, son meilleur ami, et Ă  sa femme Elsa, qui viennent en aide clandestinement aux dĂ©serteurs de la Wehrmacht cachĂ©s dans la montagne, le taciturne Sepp Rottenbacher s'est abstenu de toute forme de rĂ©sistance pendant le conflit. Alors que sa chute approche, Hitler donne l'ordre au responsable nazi de la province, August Eigruber, de dynamiter la mine avec tous les trĂ©sors qu'elle renferme... RĂ©sumĂ© du casting RĂ©alisateur Gabriela Zerhau Acteurs Fritz Karl Brigitte Hobmeier Harald Windisch Maresi Riegner Verena Altenberger Liebmann Gerhard Norman Hacker Oliver Masucci Philipp Hochmair Francis Fulton-Smith Aaron Friesz Wöss Rainer Sepp Rottenbacher Elsa MitterjĂ€ger Franz MitterjĂ€ger Leni MitterjĂ€ger Eva SchĂ€dler Johann Dörfler Xaver Pröttl Ernst Kaltenbrunner le gauleiter Eigruber le docteur Waldstetter Lukas Dörfler Sick Regarder Pour soutenir le travail de toute une rĂ©daction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dĂ©pĂŽt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicitĂ© personnalisĂ©e. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rĂ©daction et l'ensemble des mĂ©tiers de TĂ©lĂ©rama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complĂšte, un suivi de l'actualitĂ© culturelle, des enquĂȘtes, des entretiens, des reportages, des vidĂ©os, des services, des Ă©vĂšnements... QualitĂ©, fiabilitĂ© et indĂ©pendance en sont les maĂźtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidĂ©litĂ© de nos abonnĂ©s est essentiel. Nous vous invitons Ă  rejoindre Ă  votre tour cette communautĂ© en vous abonnant Ă  TĂ©lĂ©rama. Merci, et Ă  bientĂŽt. S’abonner
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Le SĂ©nĂ©galais, Lamine SENGHOR, contemporain d’Abdelkrim, ancien tirailleur sĂ©nĂ©galais, avait thĂ©orisĂ© le colonialisme, Ă  Paris, sans lutte armĂ©e ; sa rĂ©sistance Ă©tant purement idĂ©ologique. Par consĂ©quent, bien avant les guerres d’Indochine et d’AlgĂ©rie, c’est donc bien Abdelkrim, au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, au Rif, qui a levĂ©, seul, dĂšs 1920, sans le Sultan du Maroc, l’étendard de l’indĂ©pendance contre la domination coloniale franco-espagnole. Abdelkrim est donc devenu le chef d’un mouvement de rĂ©sistance contre la France et l’Espagne au Maroc, puis l’icĂŽne des mouvements indĂ©pendantistes luttant contre le colonialisme. Quand un pays est occupĂ©, l’essentiel est de coordonner n’importe quelles forces pour Ă©vincer la prĂ©sence visible gĂȘnante» Ă©crit Pierre FONTAINE, dans Abdelkrim, origines de la guerre nord-africaine». Abdelkrim parcourt le Rif et sensibilise les populations contre l’oppression coloniale au Rif Nous devons, sauver notre prestige et Ă©viter l'esclavage Ă  notre pays» dit-il. En 1921, les Espagnols envoient une armĂ©e de 100 000 hommes commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE. Le 20 juillet 1921, Ă  la bataille d’Anoual, l'armĂ©e espagnole subit un vĂ©ritable dĂ©sastre 15 000 Ă  20 000 soldats tuĂ©s, plus de 5 000 sont faits prisonniers, toute l'artillerie lourde espagnole et un vĂ©ritable arsenal fusils et munitions tombent entre les mains des Rifains. De victoire en victoire, Abdelkrim repousse les Espagnols sur les cĂŽtes. Le gouvernement espagnol, en raison de cette crise, tombe. Pendant deux ans, il a tenu les montagnes du Rif et mis en place une vĂ©ritable RĂ©publique du Rif» de 1921 Ă  1926, vĂ©cue comme un prĂ©lude Ă  la libĂ©ration de tout le Maroc. Homme de culture et d'ouverture, celui qui qualifie l'Occident de civilisation du fer» par opposition au Maroc rural et sous-dĂ©veloppĂ©, est tout, sauf un fanatique. Abdelkrim a un projet politique faire du Rif une RĂ©publique moderne, dĂ©velopper l'Ă©conomie et l'Ă©ducation, et la faire reconnaĂźtre par la SociĂ©tĂ© des nations SDN. Il pense faire accĂ©der le Rif Ă  l'indĂ©pendance en bonne entente avec les Espagnols. Mais pour les puissances occidentales rĂ©clamant une soumission totale des colonisĂ©s, le pouvoir ne se partage pas Un petit Etat indĂ©pendant et sauvage sur la cĂŽte mĂ©ridionale de la MĂ©diterranĂ©e ne pourrait ĂȘtre que dangereux pour l’Europe» disait le gĂ©nĂ©ral PRIMO de RIVERA. Espagnols et Français, s’allient en 1926, pour vaincre Abdelkrim qui est exilĂ© Ă  la un nationaliste irrĂ©ductible, lettrĂ©, stratĂšge et organisĂ©, a secouĂ©, violemment, l’ordre colonial au siĂšcle dernier. Sa rĂ©sistance, une tentative vaine de se libĂ©rer du joug de l’étranger, est devenue le premier Ă©pisode des guerres de libĂ©ration nationale qui allaient survenir. Juste moins de 6 ans aprĂšs la RĂ©volution russe de 1917, un peu partout dans le monde, des rĂ©volutionnaires» ont eu les yeux tournĂ©s vers l’émir Abdelkrim, dont les mĂ©thodes de guĂ©rilla auront inspirĂ©, par la suite Che Guevara, Mao TsĂ©-Toung et HĂŽ Chi Minh. En effet, Abdelkrim n’a pas inventĂ© la guĂ©rilla, forme de rĂ©sistance du faible contre le puissant, mais il l’a pensĂ©e et thĂ©orisĂ©e, et un redoutable art de la guerre Ce qui se joue au Rif c’est toute la puissance coloniale de l’Europe occidentale et surtout le destin de l’Empire africain de la France» dira le MarĂ©chal Hubert LYAUTEY. En effet, le mouvement d’Abdelkrim retentit jusqu’en Bolivie, en Inde, en Chine et mĂȘme au Mexique, et donne des idĂ©es aux rĂ©volutionnaires et indĂ©pendantistes du Tiers-Monde. Des mouvements nationalistes et indĂ©pendantistes naĂźtront en Tunisie et en AlgĂ©rie. L’Espagne, ayant dĂ©jĂ  perdu Cuba et les Philippines, et se sentant concurrencĂ©e par la France, est tentĂ©e d’abandonner la rĂ©gion aux rebelles. La guerre du Rif est Ă©galement le premier entraĂźnement des forces antirĂ©publicaines en Europe, et en particulier, l’apprentissage du fascisme pour le gĂ©nĂ©ral Francisco FRANCO 1892-1975 en Espagne et Philippe PETAIN 1856-1951, pour la France. La RĂ©publique du Rif met en lumiĂšre des intĂ©rĂȘts concurrents et convergents des diffĂ©rentes puissantes occidentales, une stratĂ©gie perverse Abdelkrim met tout le systĂšme en danger ; c’est pour cela que les alliances presque contre nature», qui vont se constituer sont fondĂ©es sur l’idĂ©e que peu importe qui contrĂŽle le Rif, pourvu que cela ne soit pas un Marocain, mĂȘme Rifain !» Ă©crit Bruno ETIENNE dans la prĂ©face Abdelkrim, une Ă©popĂ©e d’or et de sang». La guerre du Rif entre 1917 et 1923 a provoquĂ© 13 crises ministĂ©rielles en Espagne. En 1923, le gĂ©nĂ©ral Miguel PRIMO de RIVERA suspend la Constitution espagnole et en 1931, le roi Alphonse XIII abdiquera. Ce sont les prĂ©mices du fascisme et la guerre civile en Espagne. En France, le marĂ©chal Hubert LYAUTEY 1854-1934 demande l’élimination d’Abdelkrim. Au cours de la Grande guerre, nos ennemis Ă©taient intĂ©ressĂ©s Ă  nous crĂ©er les pires difficultĂ©s» Ă©crit J. ROGER-MATHIEU. Le gouvernement français mit fin au proconsulat de LYAUTEY ; ce qui contribua Ă  provoquer, entre communistes et socialistes, la dislocation des Blocs de Gauche. En effet, la France redoute la contagion anticoloniale, la victoire totale d’Abdelkrim aurait changĂ© le cours de l’histoire d’un pays colonisĂ© depuis peu. En France, les conservateurs mĂšnent une campagne d’une violence inouĂŻe contre Abdelkrim, considĂ©rĂ© comme un dangereux islamiste et un communiste. Charles MAURRAS demande de ne pas tenir compte de la Convention de GenĂšve et de gazer les Rifains. Pour l’extrĂȘme-droite, on ne nĂ©gocie pas avec les insurgĂ©s, on les Ă©crase. Plus que les intĂ©rĂȘts français, c’est la civilisation occidentale» qui est menacĂ©e. Abdelkrim, soutenu par ses coreligionnaires musulmans et par l’Internationale communiste, est prĂ©sentĂ© comme l’enfant monstrueux de deux fanatismes. Les journaux rivalisent dans les descriptions des atrocitĂ©s de ces indigĂšnes» retournĂ©s Ă  l’état sauvage. Pour les milieux colonialistes, la guerre du Rif est censĂ©e ĂȘtre une action de rĂ©tablissement de l’ordre». Il ne s’agirait pas d’une guerre coloniale pour s’accaparer du sous-sol des montagnes du Rif censĂ©s ĂȘtre riche en minerai, mais d’une bataille entre races, d’une guerre contre l’Islam Il fallait faire triompher l’Europe contre l’Afrique et le Christ, contre Mahomet» dit le marĂ©chal LYAUTEY. Il s’agit d’une lutte de l’Europe civilisĂ©e contre une tentative de l’Orient» dira Paul PAINLEVE 1863-1933, prĂ©sident du Conseil. La France de l’époque est dirigĂ©e, depuis le 11 mai 1924, pourtant de gauche, de tendance colonialiste, avec Gaston DOUMERGUE 1863-1937, en prĂ©sident radical-socialiste de 1924 Ă  1931. Le MarĂ©chal LYAUTEY, pour des raisons de santĂ© et jugĂ© proche des Marocains, retourne en France, le 10 octobre 1925. Cependant, au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, l’Occident connaĂźt une formidable effervescence d’idĂ©es et d’idĂ©aux, en rĂ©action contre le fait colonial Ă  son apogĂ©e. Aussi, des intellectuels de gauche s’engagent Ă  dĂ©truire ce systĂšme oppressif qui exploite et asservit l’homme africain. C’est dans ce contexte que seuls, les communistes naissant, ayant rompu avec les Socialistes depuis le CongrĂšs de Tours de 1920, soutiennent Abdelkrim, Ă  travers un tĂ©lĂ©gramme de 1924 de Pierre SEMARD 1887-1942, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du et Jacques DORIOT 1898-1945, responsable des jeunesses communistes. Un comitĂ© d’action est mis en place sous la direction de Maurice THOREZ 1900-1964. Des intellectuels Louis Aragon, AndrĂ© Breton, Robert Desnos, Paul Éluard, lancent, Ă  l’appel de Henri BARBUSSE 1873-1935, une tribune dans le journal l’HumanitĂ© du 2 juillet 1925. Une grĂšve gĂ©nĂ©rale est dĂ©crĂ©tĂ©e le 12 octobre 1925. Les surrĂ©alistes AndrĂ© BRETON, Louis ARAGON, Raymond QUENEAU, horrifiĂ©s par la PremiĂšre guerre mondiale, se sont dressĂ©s contre les visĂ©es coloniales contre le Rif Pas un sou, pas une goutte de sang pour le Rif» ou encore Hissez le drapeau rouge, n’embarquez pas de cadavres en sursis pour la terre africaine». Pour Louis ARAGON 1897-1982 Abdelkrim fut l’idĂ©al qui berça notre jeunesse».Le passĂ© devrait instruire le prĂ©sent. L’action de rĂ©sistance d’Abdelkrim reste en effet, d’une trĂšs grande actualitĂ©, 60 ans aprĂšs les indĂ©pendances, l’esprit colonialiste et esclavagiste restent plus que jamais vivace. Abdelkrim, nĂ© dans un pays tiraillĂ© entre plusieurs tribus, au dĂ©but sans armes, sans guerriers aguerris, a rĂ©sistĂ©, vaillamment Ă  deux puissances coloniales Depuis des siĂšcles, le MĂ©tropolitain a oubliĂ©, ou n’a pas tenu compte, que, s’il s’élevait chaque fois un peu plus, le niveau matĂ©riel et moral de l’indigĂšne, celui-ci, dans sa simplicitĂ©, Ă©voluait» Ă©crit Jean RENAUD. Cela atteste donc, pour les pays africains luttant de nos jours contre des rĂ©gimes prĂ©historiques et monarchiques, que la politique reste, essentiellement, une question de volontĂ©. Si l’on veut, on peut . C’est lĂ©gitime de se remĂ©morer de l’action hĂ©roĂŻque d’Abdelkrim, afin de combattre l’amnĂ©sie et rallumer la flamme de la lutte contre toutes les forces de domination ou d’oppression. En effet, Abdelkrim a Ă©tĂ© un jalon important de toute une gĂ©nĂ©alogie militante dont il faudrait perpĂ©tuer le combat. Si la guerre du Rif est aujourd’hui un peu oubliĂ©e, elle a Ă©tĂ©, pour deux gĂ©nĂ©rations nouvelles, un moment marquant, au point d’avoir Ă©tĂ© qualifiĂ©e par le grand historien Charles-AndrĂ© JULIEN de plus difficile guerre coloniale qu’ait faite la France» avant la dĂ©colonisation. La France et l’Espagne, ont dĂ» se coaliser et aligner prĂšs de 500 000 hommes. Le marĂ©chal Hubert LYAUTEY, considĂ©rĂ© comme mou» est assistĂ© de 42 gĂ©nĂ©raux, dont le gĂ©nĂ©ral Philippe PETAIN, ainsi que dix escadrilles aĂ©rienne pour venir Ă  bout du Rif. En effet, la Guerre du Rif ne fut rĂ©primĂ©e qu'Ă  l'aide des troupes françaises et en particulier de l'aviation et des armes chimiques le gaz hypĂ©rite» ou gaz moutarde». Le Rif a Ă©tĂ© une guerre particuliĂšrement meurtriĂšre De toutes les entreprises coloniales, elle est celle qui aura coĂ»tĂ© le plus cher en hommes et en argent» Ă©crit en 1927, Victor littĂ©rature abondante, notamment en espagnol, en portugais et en arabe, dont je n’ai pas pu prendre connaissance, est consacrĂ©e Ă  la guerre du Rif . Un agent secret français de 1924 Ă  1926, LĂ©on GABRIELLI 1877-1950 a produit ses mĂ©moires sur le Rif. Abdelkrim y est dĂ©crit comme commandeur des croyants et chef d’une RĂ©publique Personnellement, je n’ai aucune ambition, je n’aspire ni au Sultanat, ni au pouvoir absolu. Si je suis une gĂȘne, je suis prĂȘt Ă  disparaĂźtre pour laisser ma place Ă  un autre» rapporte-t-il un propos d’Abdelkrim. Jacques LADREIT de LACHARRIERE 1881-1958, qui a sans doute consultĂ© les archives secrĂštes françaises, est le premier Ă  avoir Ă©crit sur le Rif, un ouvrage rigoureux et documentĂ©. En dĂ©pit d’un point de vue colonial, il dresse un portrait intĂ©ressant d’Abdelkrim qualifiĂ© de moderniste». Walter Burton HARRIS 1866-1933, un correspondant du Times au Maroc, a Ă©crit en 1927, France, Spain and the Rif».Cependant, l’action d’Abdelkrim demeure encore enfouie sous le tapis de l’oubli en raison de la puissante propagande coloniale, voulant camoufler sa retentissante dĂ©faite au dĂ©but du siĂšcle dernier Peu d’hommes politiques ont laissĂ©, dans l’histoire de leur Ă©poque, une trace aussi fulgurante que celle de Mohamed Ben Abdelkrim dit Abdelkrim, ou encore l’Emir, et ont Ă©tĂ©, par la suite, autant volontairement occultĂ©s. Un homme Ă©tonnamment en phase avec son Ă©poque. Un homme dont la stratĂ©gie guerriĂšre a Ă©branlĂ© le systĂšme colonial alors Ă  son apogĂ©e et dont la prescience politique de rĂ©formateur a jetĂ© les bases d’un Etat prĂ©-moderne et rĂ©volutionnaire pour son temps et ses moyens» Ă©crit Zakya DAOUD dans Abdelkrim, une Ă©popĂ©e d’or et de sang». La guerre, en dĂ©pit de cette masse de documents, pose une question essentielle comment interprĂ©ter cet Ă©vĂ©nement majeur. Dans son obsession identitaire et de hiĂ©rarchisation des cultures, ne datant pas de nos jours, le colonisateur l’a prĂ©sentĂ©e comme le conducteur de la guerre sainte contre l’Occident Sorte de VercingĂ©torix berbĂšre, il Abdelkrim a d’abord personnifiĂ©, au milieu des siens la rĂ©sistance contre l’envahisseur chrĂ©tien, devenant en mĂȘme temps, par la contagion de l’exemple, le symbole de la vieille BerbĂ©rie anarchique hostile Ă  la formation historique de l’empire chĂ©rifien» Ă©crit Robert MONTAGNE. En fait, et en dĂ©pit des calomnies, Abdelkrim, un nationaliste et partisan de l’unitĂ© africaine, tout en plaidant pour la renaissance de la culture islamique, admirait, tout autant, le progrĂšs europĂ©en moderne sur le plan matĂ©riel et culturel. Abdelkrim Ă©tait un penseur rĂ©formiste, loin de vouloir mettre en place un Califat islamique, mais adaptĂ© Ă  un Etat rĂ©publicain Ă  l’europĂ©enne. Abdelkrim s’est lui-mĂȘme dĂ©fini, comme un hĂ©ritage multiculturel Je suis de race berbĂšre et j'ignore Ă  quel point vous nous sous-estimez mais j'affirme cependant que les berbĂšres sont des gens avancĂ©s, qui ont hĂ©ritĂ© de nombreuses civilisations. Vous ignorez par exemple qu'en tant que berbĂšre, je suis d'origine juive. Mes ancĂȘtres sont ensuite devenus chrĂ©tiens, puis musulmans. Maintenant nous parlons l'arabe, langue du Coran, nous nous entendons en berbĂšre, langue de nos aĂŻeux mais nous conversons aussi en français, langue de notre pays asservi» dit-il dans un entretien avec un journal Ă©gyptien, Aker Saa» de 1952. Abdelkrim est un berbĂšre europĂ©anisĂ© en surface, qui fit ses Ă©tudes occidentales Ă  Melilla. C’est un financier consommĂ© et c’est de bonne guerre les calomnies des Occidentaux Ă  son Ă©gard le qualifiant de barbare». Abdelkrim, un esprit libre, a voulu rĂ©unifier diverses tribus Quand un peuple, Ă©pris d’indĂ©pendance, habituĂ© Ă  l’insurrection et entraĂźnĂ© aux razzias, a conscience de son Ă©parpillement et de sa mobilitĂ© qui lui permettent de faire longtemps Ă©checs aux armĂ©es modernes ; il peut, s’il y voit des avantages, tolĂ©rer des amateurs, mais il se rĂ©volte contre les huissiers» Ă©crit ROGER-MATHIEU. Le colonialisme ne tolĂ©rait pas les rebelles La hantise d’Abdelkrim obsĂ©dait l’opinion. Le Rif semblait s’incarner dans une seule silhouette. Il ne s’agissait plus que de capturer le Seigneur de la guerre paysanne» Ă©crit Victor rĂ©volte d’Abdelkrim en rĂ©alitĂ©, a secouĂ© le monde occidental, tout autant que les Etats musulmans de l’époque et a mis en lumiĂšre, les lignes de fracture du monde arabe aprĂšs la dislocation de l’Empire ottoman. Moustapha KEMAL 1881-1938 voulant mettre en place une RĂ©publique et des rĂ©formes dont le droit de vote des femmes, dans un pays musulman. L’ensemble musulman est donc fracturĂ© par un autre partage annonciateur, entre les rĂ©sistances tribales ou rurales et les monarchies arabes. Dans ses mĂ©moires recueillis par un correspondant de guerre du Matin», J ROGER-MATHIEU, publiĂ©s en 1927 on y dĂ©crypte cette pensĂ©e conciliant l’Islam et la modernitĂ© et ses confessions sincĂšres» Ă  bord du bateau, l’Abda», le conduisant en exil, Ă  la RĂ©union. La sincĂ©ritĂ© de ces mĂ©moires attribuĂ©s Ă  Abdelkrim a Ă©tĂ© mise en doute, par certains chercheurs, notamment les auteurs espagnols estimant que ce texte est dĂ©favorable Ă  leur pays. Cependant, ROGER-MATHIEU, dont la rhĂ©torique, dans l’introduction, celle du colonialisme français, semble avoir laissĂ© une grande libertĂ© d’expression Ă  Abdelkrim, qui comprenait le français, sans le parler. Abdelkrim a Ă©tĂ© assistĂ© par son frĂšre, lors des entretiens et la transcription des rĂ©ponses en arabe. Il faut reconnaĂźtre que nous y trouvons des donnĂ©es historiques qui, soumises Ă  vĂ©rifications historiques, sont dignes de foi» Ă©crit Mohamed TAHTAH. C’est donc un document historique, mĂȘme s’il faut l’accueillir avec une distance critique, notamment dans sa deuxiĂšme partie. On y entend, de façon claire, la voix d’Abdelkrim qui se sentait investi d’une politique africaine» en vue de protĂ©ger nos nationaux dans le Maghreb» et de rĂ©agir contre l’anarchie». Il existe deux autres mĂ©moires d’Abdelkrim. Abdelkrim a rĂ©digĂ© d’autres mĂ©moires, pendant son exil, de 1926 Ă  1947, Ă  la RĂ©union. Germain AYACHE mes a consultĂ©s, mais Ă  l’époque il n’existait que des bribes de ces seconds mĂ©moires d’une soixantaine de pages. En 2017, Ă  Rabat ont Ă©tĂ© publiĂ©s les mĂ©moires complets de 173 pages en arabe et en français, mais peu accessibles. Abdelkrim aurait Ă©crit d’autres mĂ©moires pendant son sĂ©jour en Egypte de 1947 Ă  1963, mais personne ne peut en administrer la preuve irrĂ©futable. Le beau-frĂšre d’Abdelkrim, son ministre des affaires Ă©trangĂšres et confident, Muhammad ARZQAN, a produit des mĂ©moires, inĂ©dits, en arabe. Un texte donc peu accessible. Au moment oĂč Ahmad SRIJ a recueilli le tĂ©moignage de Muhammad ARZAQAN, celui-ci, en rĂ©sidence surveillĂ©e, n’était pas libre de s’exprimer. Ce document comporte un intĂ©rĂȘt sur l’origine de la famille d’Abdelkrim, cependant, la chronologie est chaotique, et Ă  bien des Ă©gards, il s’agit d’une biographie, largement romancĂ©e Les hommes, surtout les nationalistes de tous les pays, prĂ©fĂšrent bien souvent une histoire plus fausse que la vraie pour survivre ensemble» Ă©crit Bruno ETIENNE. Toutefois, Germain AYACHE, un chercheur marocain, a exploitĂ© dans sa thĂšse, en 1981 Les origines de la guerre du Rif», les mĂ©moires d’AZARQAN. Germain AYACHE a pu dĂ©montrer que la sociĂ©tĂ© rifaine n’était pas sauvage», anarchique et insoumise Ă  l’autoritĂ© du Sultan du Maroc, comme le prĂ©tendait la propagande coloniale. Les relations ne sont dĂ©tĂ©riorĂ©es qu’au moment oĂč le Maroc avait perdu sa souverainetĂ© et que le colonisateur voulait rĂ©duire au silence la rĂ©bellion des Rifains. Germain AYACHE, fidĂšle Ă  l’orientation du Grand Maroc de son pays, dĂ©peint Abdelkrim, un hĂ©ros, comme un pro-espagnol» et la rĂ©sistance rifaine ne serait qu’un Ă©piphĂ©nomĂšne de la rĂ©sistance marocaine, un haut fait national marocain Les Rifains n’étaient pas que des Rifains. Ils Ă©taient des Marocains. Ils avaient la mission sĂ©culaire de dĂ©fendre les cĂŽtes contre les invasions des ChrĂ©tiens» Ă©crit-il. Qui Ă©tait Abdelkrim ?De son nom complet Mohamed ben Abdelkrim AL-KHATTABI, est nĂ© vers 1882 Ă  Ajdir, prĂšs d’Al-Hoceima, au Maroc et dĂ©cĂ©dĂ© le 6 fĂ©vrier 1963 au Caire en Égypte, de son nom complet Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi. Il est descendant direct de SI Mohammed Ben Abd-El-Krim, originaire du Hedjaz, de Yambo, sur les bords de la Mer Rouge. Sa famille est venue s’établir au Maroc vers l’An 900, entre la Baie d’Alhucemas et Targuirt. Il n’est ni descendant du ProphĂšte Mohamet, ni arabe, mais un BerbĂšre qui appartient Ă  la tribu des BĂ©ni Ouriaghel, unie, forte et clairvoyante, et ayant donc une ascendance sur les autres tribus Ă©parses. Le Rif oriental est un peuple de 3 millions d’habitants, 18 tribus berbĂšres sĂ©dentaires, vivant sur un territoire long de 300 km et large entre 50 Ă  80 km. Abdelkrim est trĂšs attachĂ© Ă  l’histoire et la libertĂ© de son peuple, qui a pendant longtemps refusĂ© de se plier Ă  l’autoritĂ© du Sultan du Maroc. Le Rif, appelĂ© par les PhĂ©niciens Agrath», pour les Romains Ad Ripam», pour les Arabes, Er Rif», dĂ©signe, sous ce nom, la rĂ©gion limitĂ©e au Nord par la MĂ©diterranĂ©e, Ă  l’Ouest par le massif des DjĂ©bala, et au Sud par une chaĂźne montagneuse, dite du Rif. En effet, le colonisateur fait dĂ©marrer l’histoire de son pays avec les occupations espagnoles et françaises. Pourtant, l’Histoire indique le contraire ; ce sont les Africains qui avaient d’abord occupĂ© l’Andalousie. En effet, Ă  la fin du XIĂšme, les Almoravides, venus de l’Adrar, avaient fondĂ© un royaume Ă©phĂ©mĂšre qui s’étendait de la Mauritanie Ă  l’Andalousie, avec pour capitale Marrakech. Les Almohades, originaires de l’Atlas, renversent les Almoravides, et s’installent eux aussi en Andalousie et infligent une sĂ©vĂšre dĂ©faite au roi Alphonse VIII de Castille et de TolĂšde 1155-1214, en 1195, Ă  Alarcos. Tous les Etats chrĂ©tiens d’Europe, sentant la menace africaine, s’unissent pour battre le Calife abbasside de Bagdad, Abdou Al Abbas AN-NASIR 1158-1225, en 1212, Ă  la bataille de Las Navas Tolosa. Bien que la prĂ©sence des Espagnols soit ancienne au Rif, elle Ă©tait limitĂ©e aux enclaves des villes de Ceuta, prise en 1305 et Melilla en 1497, et n’avait donc aucune prise sur l’intĂ©rieur du Rif. Ces possessions espagnoles ont Ă©tĂ© pendant longtemps contestĂ©es par le Portugal, mais aussi par le Maroc, les Espagnols ayant Ă©tĂ© dĂ©logĂ©s de la Marmora en 1861 et de Larache en 1689. Auparavant, le Sultan Moulay Ismail BEN CHERIF 1645-1727 a assiĂ©gĂ© Ceuta, pendant 30 ans, sans succĂšs. En 1804, une rĂ©volte dans le Rif, menace gravement Ceuta. En 1871 et en 1893, les Rifains encerclent et attaquent, sans succĂšs, Melilla ; un traitĂ© du 5 mars 1894 sera conclu avec les Marocains. Ils se rĂ©voltent Ă©galement en 1909. C’est la guerre hispano-marocaine de 1859-60 qui marque le dĂ©but, non pas de la colonisation espagnole, mais de sa rĂ©elle prĂ©sence Ă©conomique. A la confĂ©rence d’AlgĂ©siras Espagne, la France qui avait des visĂ©es sur le Maroc, un Etat jamais colonisĂ©, lui consent une libertĂ© Ă©conomique sans aucune inĂ©galité». Cependant, la France met sous tutelle le Maroc, un Etat encore indĂ©pendant, Ă  travers le droit de venir en aide au Sultan dans l’organisation de la police». La Banque d’Etat du Maroc est Ă©galement sous tutelle des puissances occidentales Allemagne, Espagne et Angleterre. En raison de troubles internes, le gĂ©nĂ©ral LYAUTEY occupe Oujda le 29 mars 1907. Il faudra attendre l’annĂ©e 1912 par 2 traitĂ©s Franco-marocain du 30 mars et franco-espagnol du 27 novembre pour que le Maroc soit partagĂ© en deux protectorats, l'essentiel du Rif revenant aux Espagnols, une terre montagneuse, jugĂ©e presque infranchissable et hostile aux Ă©trangers. Si l’Espagne est restĂ©e retranchĂ©e dans Ceuta et Melilla, la France entrepris de soumettre le Maroc Ă  un rĂ©gime, non pas de protectorat, mais de colonisation, de fait. Les tribus du Rif, sans sultan du Maroc, essayĂšrent de combler ce vide, en se remettant Ă  l’autoritĂ© de la famille AL-KHATTABI. Le Maroc sera indĂ©pendant le 2 mars 1956. Le 14 novembre 1975 l’Espagne rendra le Sahara espagnol au Maroc. Or, LĂ©on L’Africain ou Hassan AL-WAZZAN 1496-1548, historien, gĂ©ographe et philologue, avait dĂ©jĂ  dĂ©crit le Rif au XVIĂšme siĂšcle Les GumĂ©ras font semblablement leur demeurance aux monts de la Mauritanie, c’est-Ă -dire aux monts regardant la mer MĂ©diterranĂ©e, tenant et occupant toute la riviĂšre qui s’appelle Rif» Ă©crit-il dans De l’Afrique contenant la description de ce pays». Abdelkrim AL-KHATTABI dit Si Zian 1860-1920, son pĂšre, un jurisconsulte a Ă©tĂ© nommĂ© Cadi, par le sultan du Maroc, Moulay Al-HASSAN, le 10 juin 1879. La famille AL-KHATTABI respectait l’autoritĂ© du Maghzen, du Sultan du Maroc, aussi longtemps que ses tribus seront libres. Jouissant d’un prestige incontestable, en raison de sa droiture, de sa sagesse et de son amĂ©nitĂ©, il avait eu deux fils M’hammed 1872-1967 et Abdelkrim, qui passent leur jeunesse chez leur oncle, Abdelsalam AL-KHATTABI Ă  Ajdir. Abdelkrim se rend, par la suite, Ă  TĂ©touan et Ă  FĂšs aux universitĂ©s de Attacine et Saffarine, pour prĂ©parer l’entrĂ©e Ă  la grande universitĂ© de Karaouine, pour le droit islamique. Abdelkrim Ă©tudie le droit espagnol Ă  l’universitĂ© de Salamanque, en Espagne. Ma jeunesse est semblable Ă  celle de mon frĂšre. J’ai commencĂ© mes Ă©tudes auprĂšs de mon pĂšre ; puis, je me suis rendu Ă  TĂ©touan et Ă  Melilla. A la fin de mes Ă©tudes primaires, nous sommes dĂ©signĂ©s comme titulaires d’une bourse du gouvernement pour aller continuer Ă  Mogador, nos Ă©tudes, dans une Ă©cole normale, oĂč je devins professeur au bout de deux ans» Ă©crit Abdelkrim dans ses mĂ©moires. AprĂšs le baccalaurĂ©at, il regagne Madrid, pour prĂ©parer son admission Ă  l’école des Mines. Durant son sĂ©jour en Espagne, Abdelkrim a rencontrĂ© de hautes personnalitĂ©s politiques, dont le Sous-secrĂ©taire d’Etat des affaires du Maroc, ainsi que le Roi d’Espagne qui voulait l’inciter Ă  une politique de collaboration avec son pays. Cependant, Abdelkrim jugera que les conceptions des hommes politiques espagnols Ă©taient radicalement incompatibles, avec les principes de son pĂšre, qui voulait, pour le Rif, non seulement la prospĂ©ritĂ©, mais aussi la libertĂ©, et son d’une intelligence vive et souple, Abdelkrim a Ă©tĂ© nommĂ© professeur et traducteur dans une Ă©cole indigĂšne Ă  Melilla, aprĂšs trois annĂ©es de professorat, il fut nommĂ© Cadi, juge musulman, Ă  Melilla. Entre 1906 et 1915 il fut journaliste au quotidien de Melilla, El Telegrama del Rif», section langue arabe, oĂč il prĂ©conisaient la laĂŻcitĂ© et la coopĂ©ration avec les occidentaux afin de libĂ©rer la Oumma de l’ignorance et du sous-dĂ©veloppement. Abdelkrim rendait des visites frĂ©quentes Ă  son pĂšre, un partisan de l’unitĂ© africaine» prĂ©cise-t-il. Son pĂšre Ă©tait chef politique et chef de guerre J’étais entraĂźnĂ© au baroud », au jeu du fusil et de la poudre» dit Abdelkrim, dans ses mĂ©moires. Au retour, Ă  son village, son pĂšre l’initie Ă  la politique et lui confie une mission qui consistait Ă  renseigner le Maghzen sur la politique et sur les intentions de l’ensemble du Rif, Ă  son Ă©gard. Son pĂšre envisageait un regroupement dans le Rif, composĂ© de 18 tribus et 3 millions d’ñmes, de toutes les forces indigĂšnes, pour battre Jilali Ben DRISS, alias Rogui Bou Hamara 1860-1909, infĂ©odĂ© au Sultan du Maroc Les luttes intestines dans les villages y sont si constantes, si implacables, que nul n’ose construire sa maison prĂšs de celle du voisin, si bien que chaque regroupement humain se compose de fermes isolĂ©es, jalousement entourĂ©es de figuiers de Barbarie. L’anarchie est telle qu’il y a vingt ans, de vĂ©ritables guerres d’extermination se livraient entre les clans rivaux» Ă©crit Hubert MONTAGNE. Tribus batailleuses et grandes pillardes, elles savaient aussi s’unir devant un grave danger venant de l’extĂ©rieur. Abdelkrim, un homme lettrĂ© et en raison de sa science religieuse, avait suffisamment de prestige pour circuler dans ce monde de chaos et nĂ©gocier avec les diffĂ©rentes tribus. Son pĂšre, suite Ă  cette mission, obtint l’alliance de tous les chefs rifains. A cette Ă©poque, le Maroc Ă©tait en proie aux pires dissensions, Moulay Hafid venait de battre son frĂšre Abdel-El-Aziz. Son pĂšre s’allia donc avec Moulay Hafid pour battre Bou Hamara au Rif. Il mourra dans des conditions atroces Ă  1915, alors qu’il est Cadi, les Espagnols emprisonnent Abdelkrim, Ă  la demande du marĂ©chal Hubert LYAUTEY en raison de relation que j’avais entretenues avec un certain Francisco Farle, un individu d’origine allemande, habitant Ă  Melilla» dit Abdelkrim. C’est en effet, Ă  ce moment que l’Espagne entre dans la danse. L’Allemagne, dans un jeu trouble, incitait les Marocains Ă  l’indĂ©pendance Tout Ă©tait confus, au dĂ©but de la Grande guerre. La propagande contre la France Ă©tait active et hostile. L’Allemagne flattait les ambitions nationales et locales» Ă©crit Abdelkrim. En effet, en 1944, Francisco FARLE lui avait promis des armes et de l’argent, s’il se rĂ©voltait contre le Maroc Le rĂȘve de l’affranchissement de l’étranger se dressait devant moi» Ă©crit Abdelkrim dans ses mĂ©moires. Abdelkrim ne voulait pas se lancer dans une guerre contre le Maroc, mais voulait seulement l’indĂ©pendance du Rif Nous n’en voulons qu’à l’Espagne. Elle n’a pas su nous comprendre ; elle a rĂ©voltĂ© tous nos sentiments» disait Abdelkrim. Homme fier et Ă©nergique ne supportant pas les injures et les vexations, il tente de s’évader et se casse la jambe. Il sera libĂ©rĂ© aprĂšs 11 mois de dĂ©tention ; les Espagnols voulaient l’armer contre la France, ce qu’il l’incarcĂ©ration d’Abdelkrim, son pĂšre avait entretenu, tout de mĂȘme, des relations normales avec les Espagnols, jusqu’au moment ils voulaient Ă©tablir au Rif un rĂ©gime de protectorat, une sorte de colonie dĂ©guisĂ©e c’est faire preuve d’une Ă©trange mĂ©connaissance de l’ñme musulmane, et particuliĂšrement rifaine, que de croire qu’on peut triompher par le mensonge et la calomnie» dit Abdelkrim. Entre 1912 et 1920, son pĂšre voulait rester neutre, mais la persĂ©cution des Espagnols s’accentuait sur le Rif Il n’existe pas assez de mots forts pour qualifier leur cruautĂ©, sans exemple, Ă  l’égard de nos populations» Ă©crit Abdelkrim. L’Espagne a essayĂ© de sĂ©duire la famille KHATTABI, en 1920, en proposant de rĂ©intĂ©grer Abdelkrim dans ses fonctions d’enseignants et d’octroyer une bourse Ă  son grand-frĂšre pour Madrid Mes fils ne retourneront vers vous que si l’Espagne est dĂ©cidĂ©e Ă  collaborer, rĂ©ellement, avec nous» dit son pĂšre. Un agent secret est alors envoyĂ© par l’Espagne, pour surveiller la famille AL-KHATTABI. Une campagne de calomnies, propagande et de discrĂ©dit est engagĂ©e Ă  l’encontre des AL-KHATTABI, prĂ©sentĂ©s comme des ennemis» de l’Espagne. En riposte, le pĂšre d’Abdelkrim organise, non pas une action violente, mais pacifique et politique de rĂ©sistance Ă  l’occupant espagnol. Son pĂšre tombe malade, et meurt dans des conditions suspectes, probablement empoisonnĂ©. Avant de mourir, le pĂšre d’Abdelkrim recommanda Ă  ses enfants de ne pas laisser asservir, honteusement» le Rif, et si cette mission se rĂ©vĂ©lait impossible, de se mettre sous la protection de la France, un pays juste et humain». La mort du pĂšre d’Abdelkrim n’a pas de rĂ©volte, mais un dĂ©bat, dans les diffĂ©rentes tribus, sur la stratĂ©gie Ă  adopter Si vous ne pouvez pas dĂ©fendre le Rif ; si vous ne pouvez pas en faire un pays libre et fortement organisĂ©, Ă©vacuez-le» dit Mohammed TAHAN, un notable. A cette Ă©poque, Abdelkrim voulait Ă©viter la guerre Ă  son peuple ; il recherchait une solution nĂ©gociĂ©e avec l’Espagne Nous dĂ©cidions d’écrire aux Espagnols pour les conjurer de renoncer Ă  cette politique belliqueuse, et d’organiser, avec notre collaboration loyale, un rĂ©gime profitable Ă  leur pays, comme au nĂŽtre» dit Abdelkrim. Cependant, l’Espagne ne jugeait pas nĂ©cessaire de nĂ©gocier avec des tribus jugĂ©es arriĂ©rĂ©es, divisĂ©es et faibles. En raison de cette dĂ©marche modĂ©rĂ©e de Abdelkrim Ă  l’égard des Espagnols, sa famille est considĂ©rĂ©e par les nationalistes rifains, comme suspecte, vendue» aux espagnols. A l’époque, Abdelkrim n’avait ni armes, ni argent, ni armĂ©e fiable et disciplinĂ©e, mais il connaissait son pays et a engagĂ© une guĂ©rilla contre les Espagnols Les Rifains avaient un avantage important sur leurs adversaires ils combattaient dans leur pays qu’ils Ă©taient seuls Ă  connaĂźtre dans ses moindres mĂ©andres ; ils avaient repĂ©rĂ© les passages, les endroits propices pour engager la lutte. Ils savaient que, lorsque dans certaines parties de leurs montagnes le combat au fusil n’était pas efficace, il Ă©tait prĂ©fĂ©rable de recourir Ă  une avalanche de rochers qui, bien prĂ©parĂ©e, offrait le double avantage d’obstruer les dĂ©filĂ©s tout en dĂ©cimant l’adversaire» Ă©crit Pierre FONTAINE. C’est Ă  ce moment que le gĂ©nĂ©ral Manuel SYLVESTRE, un militaire trĂšs brave, mais dĂ©pourvu de tout sens politique, dĂ©cide d’attaquer le KelatĂšs et Porto-Nuevo, pour chasser Abdelkrim de son pays. Pourtant, Abdelkrim refuse l’offre d’Etchevarieta, de 20 000 pesetas, pour attaquer le Maroc. Le nationaliste rifain a toujours rejetĂ© la cupiditĂ© et le mensonge. Les Espagnols occupent alors Dar-Abara, en pays Tensamane ; ce qui donna l’occasion Ă  Abdelkrim d’engager son premier combat de rĂ©sistance d’envergure. La partie Ă©tait pourtant risquĂ©e Je disposais, Ă  cette heure, de 300 guerriers. Je reviens me mettre Ă  leur tĂȘte. Et malgrĂ© une pauvretĂ© en munitions, je dĂ©clenchais la contre-attaque. AprĂšs un combat des plus durs, ma troupe rĂ©occupa Dar-Abara» Ă©crit Abdelkrim. Au cours de cette bataille, l’Espagne a perdu 400 soldats, dont 2 capitaines et 4 lieutenants et surtout un lot important d’armes. 9 morts rifains. Abdelkrim vient de gagner son premier galon de chef de guerre c’est un mĂ©tier facile que de commander devant l’ennemi. Il suffit du bon sens et de la dĂ©cision» dit-il. Abdelkrim saisit cette nouvelle gloire pour renforcer l’unitĂ© du bloc rifain, ainsi que ses positions acquises, tout en s’abstenant de toute contre-attaque. A Sidi-Boyane, le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE y laisse 317 morts ainsi que des armes, contre 17 Rifains. Les canons sont mis en a eu vent que le ravitaillement des Espagnols est dĂ©fectueux ; il dĂ©cide en consĂ©quence de couper leurs communications avec Tizi Aza, leur base. Le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE dĂ©cide alors de contre-attaquer et Ă  chaque fois, Abdelkrim rĂ©colte un important butin en armes et munitions, dont 15 canons. Le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE donne alors l’ordre d’évacuer L’armĂ©e espagnole battait en retraite, littĂ©ralement, affolĂ©e, dans le dĂ©sarroi si complet que nos guerriers eux-mĂȘmes avaient de la peine, en progressant si rapidement, Ă  croire Ă  la rĂ©alitĂ© de leur victoire, Ă  la catastrophe oĂč sombrait l’ennemi» dit Abdelkrim. Plus de 100 postes militaires, tombĂšrent aux mains des rifains. Le bilan est lourd pour les Espagnols 200 canons, 20 000 fusils, des obus, des milliers de cartouches, des vivres, des mĂ©dicaments, 700 prisonniers, 15 000 morts et blessĂ©s espagnols, dont le gĂ©nĂ©ral MORALES. Abdelkrim qui avait de l’estime pour ce gĂ©nĂ©ral, fit transporter son corps Ă  Melilla. A Mont-Arruit, le gĂ©nĂ©ral NAVARRO et 2 colonels furent prisonniers. Estimant que son organisation militaire Ă©tait encore embryonnaire, Abdelkrim s’arrĂȘta aux portes de Melilla, il voulait Ă©viter des complications diplomatiques». Abdelkrim a regrettĂ© cette dĂ©cision qu’il a considĂ©rĂ©e comme une grosse erreur J’ai manquĂ©, ces jours-lĂ , de clairvoyance politique nĂ©cessaire» 1921, comme une retombĂ©e inattendue de leurs efforts pour dĂ©truire la puissance de Raisuni, un brigand local, les troupes espagnoles approchent des secteurs inoccupĂ©s du Rif. Abdelkrim envoie Ă  leur gĂ©nĂ©ral Manuel FernĂĄndez SILVESTRE Y PANTIGA 1871- 22 juillet 1921 un avertissement s’ils franchissent le fleuve Amekran, il le considĂ©rerait comme un acte de guerre. FernĂĄndez Silvestre aurait ri en prenant connaissance du message. Le gĂ©nĂ©ral installe un poste militaire sur le fleuve Ă  AbarrĂĄn. Le mĂȘme jour au milieu de l’aprĂšs-midi mille rifains l’avait encerclĂ© ; 179 militaires espagnols furent tuĂ©s, forçant le reste Ă  la retraite. Les jours qui suivirent aprĂšs plusieurs escarmouches sanglantes pour les troupes de FernĂĄndez Silvestre un Ă©vĂ©nement inattendu se produisit. En effet mĂ©prisant Abdelkrim, FernĂĄndez Silvestre dĂ©cide de le dĂ©fier, et avec 3 000 hommes Abdelkrim parvient en deux jours grĂące Ă  la ruse Ă  vaincre l’Espagne. Pour l’Espagne, la bataille d’Anoual a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©sastre. Elle y a perdu prĂšs de 16 000 soldats, rĂ©cupĂ©ra 24 000 blessĂ©s 150 canons et 25 000 fusils. En outre, 700 soldats espagnols ont Ă©tĂ© faits prisonniers. Il s’agit aussi de la premiĂšre dĂ©faite d’une puissance coloniale europĂ©enne, disposant d’une armĂ©e moderne et bien Ă©quipĂ©e devant des rĂ©sistants sans ressources, sans organisation, sans logistique ni intendance. La victoire d’Anoual a eu un immense retentissement non seulement au Maroc mais aussi dans le monde entier. Elle a eu d’immenses consĂ©quences psychologiques et politiques, puisqu’elle allait prouver qu’avec des effectifs rĂ©duits, un armement lĂ©ger, mais aussi une importante mobilitĂ©, il Ă©tait possible de vaincre des armĂ©es 1er fĂ©vrier 1921, Abdelkrim proclame la premiĂšre RĂ©publique dans le monde maghrĂ©bin, et se proclame Emir, une fonction religieuse et politique. Il crĂ©a un parlement constituĂ© des chefs de tribus qui lui vota un gouvernement. Nous venons d’assister Ă  la victoire d’un peuple, considĂ©rĂ©e par plusieurs, comme anormale, alors qu’il a souffert de l’hĂ©gĂ©monie espagnole, dont l’armĂ©e a Ă©tĂ© chassĂ©e. L’équilibre des forces au Maroc a changĂ© au dĂ©triment des impĂ©rialistes qui l’occupaient. Nous ne sommes plus face Ă  une petite guerre de libĂ©ration de trois millions d’hommes, mais nous sommes confrontĂ©s Ă  des nations musulmanes, dont les peuples se comptent en dizaines de millions» dit Abdelkrim, lors de sa dĂ©claration d’indĂ©pendance. AL-KHATTABI n’est ni un rebelle qui cherche Ă  atteindre le Roi, ni un avocat, ni un messager pour rĂ©former. C’est un patriote qui libĂšre sa terre et s’oppose Ă  l’hĂ©gĂ©monie Ă©trangĂšre. De nouvelles forces sociales ont Ă©mergĂ© et rĂ©alisĂ© des rĂ©volutions pour l’EquitĂ© au sein de la sociĂ©tĂ©, l’unification du pays et la modernisation des pouvoirs» Ă©crivait dĂ©jĂ , en 1925, un Rapport du 2Ăšme bureau français, Etat-major de guerre. Abdelkrim, un nationaliste, Ă©tait un rĂ©novateur. Il abolit le droit coutumier berbĂšre, lutta contre le maraboutisme et les confrĂ©ries, notamment salafistes, et voulait enraciner un Etat moderne au Rif, prĂ©curseur de l’action de Moustapha KEMAL en Turquie. C’est un Etat moderne soucieux des questions de justice et de rĂ©formes agraires. Chaque tribu, Ă  sa tĂȘte avec une Douma assemblĂ©e Ă©lue, avait pour chef un caĂŻd dont les attributions se rĂ©vĂ©laient assez semblables Ă  celles des maires de France, Ă  la seule diffĂ©rence qu’il possĂ©dait le pouvoir absolu, administratif et militaire d’un cercle dĂ©limitĂ©. Le caĂŻd Ă©tait chargĂ© de l’état-civil, tenait des livres de naissances, de mariages, de dĂ©cĂšs. Le pouvoir lĂ©gislatif est confiĂ© Ă  80 dĂ©putĂ©s directement Ă©lus par les a Ă©tĂ© profondĂ©ment traumatisĂ©e par la bataille d’Anoual et mobilise 200 000 hommes, en vue de rĂ©cupĂ©rer les positions perdues jusqu’à Tizi-Aza et voulait racheter ses prisonniers. Abdelkrim en rĂ©ponse, offre une proposition de paix nĂ©gociĂ©e, mais que les Espagnols dĂ©clinent. En 1922, Abdelkader part Ă  Londres, afin de rallier Edouard CHAMBERLAIN Ă  sa cause, en vain. En 1923, il se rend Ă  Paris, et descend Ă  l’hĂŽtel Terminus, Ă  Saint-Lazare, et voulait rencontrer le prĂ©sident Raymond POINCARRE, afin d’assurer l’essor et l’industrialisation du Rif, et acheter des avions français, pour impressionner les tribus. Avant son dĂ©part de France, sans ĂȘtre reçu par le gouvernement, il apprendra que les troupes françaises avaient dĂ©jĂ  envahi l’Ouergha, en vue de provoquer des soulĂšvements en masse des diffĂ©rentes tribus. Les Français considĂ©raient que le Rif devrait ĂȘtre rattachĂ© au Maroc Ils sont dans l’erreur s’ils considĂšrent que le Rif fait partie du Maroc. GĂ©ographiquement notre RĂ©publique fait partie de l’Afrique. Notre langue est si singuliĂšrement diffĂ©rente des autres» dit devant ces Ă©checs attaquera les troupes françaises dans le Rif une grande effervescence rĂ©gnait dans les tribus du Rif, mais elle se calma un instant, Ă  notre Ă©gard, la rĂ©bellion des tribus montagnardes. Le fait, pour nous, d’avoir mĂątĂ© en partie cette rĂ©bellion, retrempa notre courage» dit Abdelkrim. Abdelkrim ne voulait pas vraiment engager une guerre frontale avec les Français, mais ces derniers n’acceptaient pas une RĂ©publique du Rif entre le Maroc et l’AlgĂ©rie. Aussi, dĂšs 1925, la France incite le soulĂšvement des tribus en s’appuyant sur les Beni ZĂ©roual. En dĂ©cembre 1925, Abdelkrim sentait sa cause perdue, il rĂȘvait de l’indĂ©pendance du Rif, dans la modernitĂ© et l’unitĂ© Je sentais un certain flottement des tribus qui m’avaient jurĂ© fidĂ©litĂ©, et qui, jusque-lĂ , ne s’étaient point dĂ©partis de leur loyalisme. L’activitĂ© de nos officiers de renseignement avait Ă©tĂ© considĂ©rable parmi les tribus» dit-il. Toutes les tentatives d’Abdelkrim pour nĂ©gocier la paix ont Ă©chouĂ©. Les Français avaient exigĂ© qu’il capitule, sans conditions, et ĂȘtre exilĂ© au Maroc. Or pour lui, les Rifains s’étaient battus pour leur indĂ©pendance, j’avais personnifiĂ© leur lutte, une lutte pour leur libertĂ©. Ce n’était pas Ă  moi d’abdiquer. C’eĂ»t Ă©tĂ© trahir» dit-il. Alors, le marĂ©chal Philippe PETAIN vint avec 200 000 hommes, des avions et de l’armement lourd. En 1926, Abdelkrim allait perdre immanquablement J’ai repris la lutte dĂ©sespĂ©rĂ©, par devoir, sans aucune lueur d’espoir, prĂ©voyant ce qui ne tardait pas Ă  s’accomplir le lĂąchage progressif de mes guerriers, la soumission rapide des tribus» Ă©crit Abdelkrim. AprĂšs la menace de gĂ©nocide, Abdelkrim se rend comme prisonnier de guerre, demandant Ă  ce que les civils soient Ă©pargnĂ©s Votre civilisation est celle du fer. Vous avez de grosses bombes, donc vous ĂȘtes civilisĂ©s ; je n’ai que des cartouches de fusil, donc je suis un sauvage» dira Abdelkrim, le jour de sa capitulation. En dĂ©pit de cette reddition, les puissances coloniales ne peuvent tolĂ©rer qu’un tel soulĂšvement reste impuni. Ainsi dĂšs 1926 des avions munis de gaz moutarde bombarderons des villages entiers faisant des marocains du Rif les premiers civils gazĂ©s massivement dans l’Histoire, Ă  cĂŽtĂ© des kurdes iraqiens gazĂ©s par les britanniques. On estime Ă  plus de 150 000 le nombre de morts civils durant les annĂ©es 1925-1926, mais aucun chiffre crĂ©dible ne peut ĂȘtre 14 juillet 1926, sous l’Arc de Triomphe, le gĂ©nĂ©ral fasciste Miguel PRIMO de RIVERA, entourĂ© du prĂ©sident Gaston DOUMERGUE, d’Aristide BRIAND et, pour faire bonne mesure, du sultan Moulay YOUSSEF, cĂ©lĂšbrent ensemble cette victoire de la civilisation sur la barbarie». Mais que faire d’Abd El Krim, un prisonnier bien encombrant, trop cĂ©lĂšbre pour ĂȘtre Ă©liminĂ©, danger potentiel par son charisme auprĂšs des populations colonisĂ©es. En 1926, Abd el-Krim est exilĂ© Ă  la RĂ©union, oĂč on l’installe d’abord jusqu’en 1929 au ChĂąteau Morange, dans les hauteurs de Saint-Denis. Quelques annĂ©es passent. Il devient habitant de la commune rurale de Trois-Bassins, dans l’ouest de l’üle, oĂč il achĂšte des terres et construit une belle propriĂ©tĂ©. Il y vit douze Ă  quinze ans. En mai 1947, ayant finalement eu l’autorisation de s’installer dans le Sud de la France, il embarque Ă  bord d’un navire des Messageries Maritimes en provenance d’Afrique du Sud et Ă  destination de Marseille avec 52 personnes de son entourage et le cercueil de sa grand-mĂšre, le Katoomba. ArrivĂ© Ă  Suez oĂč le bateau fait escale, Abdelkrim rĂ©ussit Ă  s’échapper et passa la fin de sa vie en Égypte, oĂč il prĂ©sidera le ComitĂ© de libĂ©ration pour le Maghreb arabe». Il a donc conseillĂ© tous les leaders arabes en lutte pour l’indĂ©pendance, dont les Tunisiens et les AlgĂ©riens. Il a reprochĂ© aux Marocains de pactiser avec la France au moment oĂč l’AlgĂ©rie menait sa guerre d’indĂ©pendance. Il fallait, selon lui, unir tous les pays africains. Il a rencontrĂ© d’autres combattants en lutte, comme Che GUEVARA 1928-1967, afin que naissent un, deux, trois Vietnam». Abdekrim, au Caire, a repris le ministĂšre de la parole Des milliers de personnes mourront si la France n’accorde pas l’indĂ©pendance Ă  l’Afrique du Nord» dĂ©claration reproduite par le Monde», 20 septembre 1949. Au sortir de l’indĂ©pendance, la rĂ©pression d’une rĂ©volte du Rif fait plus de 8 000 morts entre 1958 et son sommeil et pendant le mois du Ramadan, Abdelkrim meurt, le 6 fĂ©vrier 1963, d’une crise cardiaque au Caire. Gamal Abdel NASSER 1918-1970 lui accorda des funĂ©railles nationales. De son vivant, Abdelkrim avait refusĂ© de rentrer au Maroc aprĂšs l’indĂ©pendance, et cela en dĂ©pit d’une visite de Mohamed V en 1960, au Caire. La situation, Ă  ses yeux, manquait de clartĂ© Je ne mettrai pas les pieds au Maroc tant qu’il y restera un soldat français» avait-il dit. Sa fille, AĂŻcha avait demandĂ©, vainement, en 2013, que sa dĂ©pouille soit ramenĂ©e au Rif mais le Roi du Maroc, avait optĂ© pour mĂ©thodes de guĂ©rilla d’Abdelkrim ont inspirĂ© les rĂ©volutionnaires du monde entier Abdelkrim Al-Khattabi a Ă©tĂ© l’un des piliers des stratĂ©gies dont j’ai les bases de la guĂ©rilla» dira Mao ZE-DONG 1893-1976, devant une dĂ©lĂ©gation de l’OLP. Mais la guerre du Rif a un tel retentissement que le nom d'Abdelkrim est devenu le symbole de la dĂ©colonisation. Abdelkrim avait de son vivant, sur la pĂ©riode 1920-1925, avec quelque amertume Je suis venu trop tĂŽt».Bibliographie sĂ©lectiveAGERON Charles-Robert, La presse parisienne devant la guerre du Rif avril 1925 – mai 1926», Revue de l’Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, 1977, n°24, pages 7-28 ;AIDI Hisham, Les blessures ouvertes du Rif», Multitudes, 2017, vol 3, n°68, pages 10-18 ;Anonyme, A propos du Rif», Archives Marocaines, 1927, pages 211-240 ;Anonyme, Le Rif», Archives Marocaines, 1927, pages 175-209 ; AYACHE Germain, Les origines de la guerre du Rif, thĂšse Paris 1, Rabat, Smer, 1990, 372 pages ; BARBUSSE Henri, Contre la guerre au Maroc, Paris, Librairie de l’HumanitĂ©, 1925, 16 pages ;BARRUCAND Victor, La guerre du Riff, Laroche et Dawant, 1927, 54 pages ;BENCHABANE Mehdi, Abdelkrim AL-KHATTABI et la guerre du Rif, Ozoir-La-FerriĂšre, Albouraq, 2015, 71 pages ;BIARNAY Samuel, Etude sur les dialectes du Rif, Paris, Leroux, 1927, 600 pages ;CAMBON T. 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Cordier, 1830, vol 1, 640 pages, spĂ©c page 15 ;MADARIAGA de Marie-Rosa, L’Espagne et le Rif PĂ©nĂ©tration coloniale et rĂ©sistances locales 1909-1926, Paris Sorbonne-Nouvelle, 1988, 1 134 pages ;MALBERT Thierry, L’exil d’Abdelkrim AL-KHATTABI Ă  la RĂ©union 1926-1947, Paris, Saint-Denis La RĂ©union, Orphie, 2016, 191 pages ;MEGDICHE Cyrille, Le Parti communiste français et le Maroc 1920-1938», Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, 1975, I, n°11, pages 117-121 ;MIEGE Jean-Louis, L’arriĂšre plan diplomatique de la guerre du Rif», in MĂ©langes Le Tourneau, vol II, pages 219-230 ;Mohamed Ben Abd El Krim, MĂ©moires de la RĂ©union, traduction de Thami El Azzemouri, prĂ©sentation de RenĂ© Galissot et Maria Rosa de Madariaga, Rabat, Bouregreg, 2017, 173 pages en français et en arabe ;MONTAGNE Robert, Abd El Krim», Politique Ă©trangĂšre, 1947, n°3, pages 301-324 ;PIERRE InĂšs, Abdelkrim», L’HumanitĂ©, jeudi 22 juin 2017 ;RENAUD Jean, ONG-Chua, Ho-Chi-Minh, Abd-El-Krim et Cie, Paris, Guy Bussac, 1949, 236 pages ;ROGER-MATHIEU J, MĂ©moires d’Abd-El-Krim, Paris, Librairies des Champs-ElysĂ©es, 1927, 243 pages ;SEMARD Pierre, La guerre du Rif, Paris, Librairie de l’HumanitĂ©, 1926, 159 pages ;TAHTAH Mohamed, Entre pragmatisme, rĂ©formisme et modernisme, le rĂŽle politico-religieux des Kathabbi, dans le Rif, Maroc, jusqu’en 1926, Leiden, 1995, 246 pages ;TERRIER Auguste, Le Maroc, Paris, Larousse, 1931, 224 pages ;TUQUOI Jean-Pierre, Abdelkrim le rebelle du Rif», Le Monde, 27 octobre 1999 ;WANAIM MBark, La France et Abdelkrim de l’apaisement politique Ă  l’action militaire, 1920-1926», Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, 2012, vol 85, pages 285-301 ;ZURLO Yves, Ceuta et Melilla, histoire, reprĂ©sentations et devenir de deux enclaves espagnoles, Paris, l’Harmattan, 2005, 320 le 2 aoĂ»t 2020, par Amadou Bal BA - Le8 mai 1945, le IIIe Reich capitule. La paix universelle n'est pourtant pas au rendez-vous. Entre Ă©puration, transferts de populations, pogroms, nettoyage ethnique et nouveaux conflits, le
Ilse lance dans des Ă©tudes de droit Ă  Londres en 1888, car il est trĂšs attirĂ© par l’étranger. Une fois son diplĂŽme obtenu, il exerce le mĂ©tier de conseiller juridique en Afrique du Sud et dĂ©couvre les conditions de vie dĂ©plorables des noirs et des Indiens dans ce pays. VisĂ©s par un racisme incessant, il entame alors son premier « combat » de non-violence
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Lhistoire se déroule à Tokyo dans les années 60-70 d'un monde uchronique ou l'Allemagne à gagné la Seconde Guerre mondiale et envahi le Japon. Les révoltes font rage opposant les forces de police aux membres de la Secte, une organisation composée d'opposants au pouvoir. Pour contrer les rebelles

Surson lit de mort, le maréchal de Lowendal a dit : pour sauver la France, c'est un chef comme Mandrin qu'il nous faudrait. Mandrin est un contrebandier, un justicier, un gentilhomme, un grand stratÚge. Le héros qui soulÚve une armée de fourches et de bùtons. Mandrin est le premier révolutionnaire en haillons, l'homme le plus populaire

Synopsis- 1945 - Un village se rebelle Avril 1945. La mine de sel du village d'Altaussee, dans les Alpes autrichiennes, a Ă©tĂ© choisie par Hitler et Göring pour abriter une part de la collection d'oeuvres d'art pillĂ©es pour le futur musĂ©e du FĂŒhrer Ă  Linz. Prochaines diffusions - 1945 - Un village se rebelle Mercredi 20 Avril - 13h35. Casting - 1945 - Un village se

Lre9.
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