LaCouleur de la Victoire. De Stephen Hopkins avec Jeremy Irons Jason Sudeikis Stephan James Bande-annonce Partager Donner mon avis Infos Vidéos Photos Casting Avis & Presse Partager Infos Titre original : Race Réalisé par : Stephen Hopkins Date de sortie : 27 juillet 2016 Durée : 118 minutes Genre : Biographie, Drame, Film historique Pays : Etats-Unis (2014) Langue originale : Sur proposition des professeurs d’anglais, les professeurs d’allemand du cycle terminal ont souhaité participer à la séquence pédagogique aboutissant à la projection du film La couleur de la victoire » de Stephen Hopkins avec les acteurs principaux Stephan James, Jason Sudeikis, Jeremy Irons, Carice van Houten, William Hurt le mardi 18 octobre 2016 de 8h00 à 11h00. L’intérêt de la collaboration interdisciplinaire réside dans l’entrée différente qu’ont les deux langues. Les germanistes feront donc leur séquence après la projection du film, probablement en novembre 2016, car Jesse Owens n’entre bien sûr pas du tout dans la notion des mythes et héros » pour les pays germanophones au programme au début de l’année scolaire en allemand. De plus, l’Allemagne nazie en toile de fond du film s’intègre davantage pour nous dans la notion du programme Lieux et formes de pouvoir » au premier abord. Toutefois, comme le film semble vouloir recadrer certaines choses sur le plan historique en insistant énormément sur les relations personnelles faisant fi de la politique totalitaire et raciste du moment, nous avons également décidé d’intégrer une autre notion du programme qui est l’idée de progrès ». De fait, on voit très bien dans le film que le stade et le village olympiques représentaient pour l’époque un exploit architectural de taille et une dynamique très actuelle de bâtir des infrastructures réutilisables une fois les jeux terminés. Le film fait également la part belle à la cinéaste et actrice L. Riefenstahl, boycottée après la guerre malgré ses talents mondialement reconnus parce qu’elle est devenue pour tout le monde la cinéaste du régime hitlérien. Les entrées possibles après avoir vu le film Avant de se décider sur les sujets que nous allions traiter en classe, nous avons dégagé plusieurs aspects qui pourraient servir de déclencheurs pour une séquence en allemand On reconnaît l’aéroport Tempelhof aujourd’hui disparu, avec le débat du nouvel aéroport devenu un scandale financier; Leni Riefenstahl, sa relation à Goebbels et Hitler ; Le village olympique de Berlin et le destin de Wolfgang Fürstner, son commandant, en parallèle avec le film documentaire de ARTE Berlin 1936 . Ce dernier montre les mêmes harcèlements contre Fürstner et une athlète juive; Le boxeur légendaire Max Schmeling est évoqué de manière très brève, donc peu exploitable ; L’art nazi apparaît très peu on voit l’aigle impérial, une statue devant le statue moins d’une seconde, et on entend l’opéra de Wagner sur la chevauchée des Valkyries dans le film de Riefenstahl ; Un élève non averti ne fera pas le lien entre Dassler et Adidas. La marque ici symbolise le progrès, la qualité. On pourrait traiter des marques célèbres qui ont produit à l’époque du IIIe Reich comme Hugo Boss ; Les différences de traduction entre l’anglais et l’allemand quand le traducteur ne veut pas d’ennuis avec sa hiérarchie. le It’s impossible » au lieu de m’afficher à côté d’un truc pareil » ; L’anglais n’est pas encore la langue internationale d’aujourd’hui ; L’antisémitisme en Allemagne et dans le monde, y compris aux USA. Les thèmes retenus pour la séquence L’art au service du pouvoir totalitaire, ici par le cinéma mais aussi par un sujet pas assez traité dans le film la statuaire très représentative devant le stade olympique et les lieux officiels. On comparera ces représentations artistiques avec d’autres statues ou images du cinéma. Les progrès réalisés pendant la national-socialisme et leur impact important dans la manipulation des masses au service du régime. Il est possible que nous fassions intervenir des élèves d’autre classes comme celle de la LVA en terminale qui a déjà traité une grande partie de ces sujets. Ils seront élèves-experts sur un aspect précis. Les élèves pourront donc intégrer la séquence dans leur examen oral au printemps s’ils tombent sur la notion lieux et formes de pouvoir » ou idée de progrès ». A contrario, ils pourront citer Jesse Owens comme celui qui remet en cause le mythe de l’arien génétiquement sain et supérieur sans entrer dans les détails. M. Curin NB Les liens pour les personnalités du cinéma dans l’article renvoient tous à l’IMDb Internet Movie Database. NB2 L’image utilisée pour la une de l’article est libre de droit à la condition d’indiquer sa source Bundesarchiv B 145 image n° P017073 Archives fédérales à des fins éducatives
LaCouleur de la victoire (Race), 1 Blu-ray, 122 minutes . Synopsis. Dans les années 30, Jesse Owens, jeune afro-américain issu du milieu populaire, se prépare à concourir aux Jeux d'été de 1936 à Berlin. Cependant, alors qu'Owens lutte dans sa vie personnelle contre le racisme ambiant, les Etats-Unis ne sont pas encore certains de participer à ces Jeux, organisés en Allemagne
La couleur de la victoire, diffusé ce 17 octobre 2018 sur France 4 est-il basé sur une histoire vraie ? Celle d'un des plus prodigieux exploits olympiques du XXe siècle ?Le film La couleur de la victoire, diffusé ce 17 octobre 2018 sur France 4 à 21 h raconte l'épopée d'un athlète noir américain, Jesse Owens, embarqué dans l'aventure des Jeux olympiques de 1936 accueillis à Berlin par les nazis avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Ce récit est basé sur une histoire authentique survenue à Jesse Owens, premier noir américain à devenir capitaine d'une équipe d'athlétisme dans des États-Unis tolérant encore la Ségrégation, a failli ne pas aller aux très polémiques de Berlin en 1936. Le jeune athlète a dû vaincre un autre afro-américain favori, Eulace Peacock qui l'avait pourtant battu lors de sept des dix courses où ils s'étaient affrontés. Peacock, forfait au pour cause de blessure, c'est Jesse Owens qui a embarqué avec la délégation américaine pour Berlin. L'athlète y a multiplié les victoires face aux "aryens" qu'Hitler et ses conseillers espéraient mettre en soleils sinon rienLe 3 août 1936, Jesse Owens a remporté la médaille d'or du 100 m, l'épreuve reine de la compétition. Mais il ne va pas en rester là le jeune natif de l'Alabama, petit fils d'esclave et affligé durant son enfance de pneumonies chroniques, n'avait rendez-vous en 1936 qu'avec l'or. Le 4 août, les nazis espèrent la revanche au saut en longueur Jesse Owens est en effet opposé à un champion allemand, Lutz Long que les nazis chérissent et qui est en super forme. Owens démarre péniblement et frôle même l'élimination tandis que Lutz Long réussit une "perf" à 7,87 m. Mais Owens se voit pousser des ailes et l'athlète américain, peu après, pulvérise le record du monde avec un saut à 8,06 m, une performance qui restera inégalée durant 25 ans ! Les jours qui suivent, Jesse Owens complète sa collection de médailles en emportant le 200 m et le relais 4 x 100 m. Quatre médailles, toutes en or, les nazis et leurs théories fumeuses sur les "sous-hommes" refus d'HitlerDe cette performance exceptionnelle, deux légendes tenaces sont nées. La première voudrait qu'Hitler, furieux, ait refusé de serrer la main de Jesse Owens. L'histoire est inexacte le chef nazi s'était simplement fait rappeler par les autorités olympiques qu'il ne pouvait saluer, comme il l'avait fait au début de la compétition, les seuls athlètes allemands. C'était tout le monde ou personne. Hitler a choisi la seconde avec Lutz LongAutre légende, née d'un moment de complicité avec Lutz Long, l'athlète allemand venu, au grand dam des autorités nazies, féliciter Jesse Owens à la fin du concours. La légende veut que les deux hommes aient entretenu une longue amitié en fait il s'agira plutôt d'un courtois et épars échange de lettres, jusqu'à la mort de Lutz Long, qui, sous uniforme allemand, perdra la vie lors de la bataille de Monte Cassino au printemps scandaleuxAprès pareil exploit, on imagine une liesse de folie au retour de Jesse Owens à son retour aux États-Unis. Jesse Owens aura bien droit à une grande parade à New York, mais pas un mot, pas la moindre félicitation du président Roosevelt. Le soir venu, le héros et sa femme se sont aussi vus remerciés par un refus obtus d'accéder à un quelconque hôtel, sauf s'ils passaient par l'entrée de service...Une vie de lutteJesse Owens ne pourra plus guère briller par la suite en matière sportive. Après avoir refusé une tournée en Scandinavie suivant son exploit berlinois, il s'est vu disqualifier à vie à seulement 24 ans. Plus tard, le président Eisenhower saura être plus reconnaissant en nommant Jesse Owens représentant de la Maison-Blanche pour le Tiers Monde. Jesse Owens se battra, sa vie durant, pour les droits civiques des Afro-Américains avant de s'éteindre le 30 mars 1980, emporté à 66 ans par le réalisé par Sandric Vasseur. Inscrivez-vous à la Newsletter de pour recevoir gratuitement les dernières actualités
LaCouleur de la Victoire *** De Stephen Hopkins L’histoire de Jesse Owens et de sa détermination à participer aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936 alors que ceux-ci deviennent un enjeu de
Paris 2024 met à disposition des enseignants le film La Couleur de la Victoire. Pour obtenir et diffuser ce film auprès de la jeunesse en milieu scolaire, il est nécessaire d’adresser une demande via le formulaire de contact disponible ici . En savoir plus sur le film La Couleur de la le même sujet Audébut du mois d’août, juste avant les jeux Olympiques au Brésil est sorti un film : La couleur de la victoire.Ce film retrace une partie de la vie de l’athlète noir américain Jesse Owens qui remportera 3 médailles d’or individuelle sur 100 et 200 mètres, au saut en longueur et une médaille d’or sur le relais 4x100, aux jeux Olympiques de Berlin en 1936.
Bande annonce du film La Couleur de la Victoire de Stephen le 27 juillet 2016 au cinéma !
Toutesles informations sur La Couleur de la victoire, film réalisé par Stephen Hopkins avec Stephan James et Jason Sudeikis sorti en 2016. Synopsis : Le 5 août 1936, Jesse Owens, un jeune

synopsis Le 5 août 1936, Jesse Owens, un jeune athlète noir, était sacré champion olympique du 200m à Berlin devant un parterre de nazis et leur chef suprême, Adolf Hitler. Lors de ces Jeux, il obtint 4 médailles d’or 100m, longueur, 200m, 4x100m, devenant un mythe et un exemple pour le monde entier.

LaCouleur de la victoire. De Stephen Hopkins. Avec Stephan James, Jason Sudeikis, Eli Goree. Durée : 118 min. Sortie le 27 juillet 2016. Dans les années 30, Jesse Owens, jeune afro-américain issu du milieu populaire, se prépare
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Lefilm « La couleur de la victoire » de Stephen Hopkins a été projeté aux élèves de 3 e, à la suite de l’exposition visitée sur les J.O de 1936 à 1948 et après l’atelier effectué ayant permis un repérage des divers J.O et des athlètes s’y étant illustrés.. Ce biopic met en scène Jesse Owens, jeune afro-américain issu d’un milieu populaire et qui se prépare à

27 juillet 2016 Race titre français La couleur de la victoire est un film germano-canadien réalisé par un Australien né en Jamaïque, Stephen Hopkins. Il raconte les exploits de Jesse Owens, l'athlète afro-américain qui a bouleversé les Jeux Olympiques de Berlin en 1936, il y a tout juste 80 film se laisse voir. La technique est correcte, même si les stades en images de synthèse ne font pas illusion, et l'on suit sans trop d'ennui pendant deux heures les aventures sportives et intimes de l'athlète noir et de son entraîneur à l'Université de l'Ohio Cleveland. Mais il faut oublier de suite le contexte historique et la prétention moralisante du film. Passons sur l'absence criante de ressemblance entre les acteurs et leurs personnages, à part peut-être pour l'actrice qui incarne la cinéaste Leni Riefenstahl. Celle-ci reçut de Hitler mission de filmer les Jeux de Berlin et en tira un film-culte, Olympia Les dieux du stade. Le plus ridicule est assurément l'interprète de Josef Goebbels, dont on se demande en regardant le film comment il a pu mystifier des dizaines de millions d'hommes. En sortant de la projection, on se prend à rêver de ce qu'aurait produit Steven Spielberg avec un tel sujet. Hélas, loin de la subtilité du Pont des espions ou de Lincoln, nous avons ici un film manichéen qui aligne les poncifs et les anachronismes. Gageons que les scénaristes ont puisé leurs informations sur wikipedia et facebook bien plus que sur les bancs de l'école ou dans les livres. Le scénario pèche par la confusion de plusieurs histoires d'abord les relations entre Jesse Owens et son entraîneur, une demi-fiction sur laquelle nous n'avons rien à dire, ensuite la question noire aux États-Unis, à peine ébauchée alors que le film se déroule pendant la période la plus dure de la ségrégation, enfin le débat sur le boycott éventuel des Jeux du fait de la politique antisémite de Hitler. Il entretient la confusion entre antisémitisme nazi et racisme anti-noir. Dans les faits, c'est seulement l'antisémitisme réactivé par les lois de Nuremberg de septembre 1935 qui a suscité débat aux États-Unis, plus spécialement à New York, plus grande ville juive du monde. Les sportifs noirs tels Eulace Peacock, Jesse Owens et Ralph Metcalfe étaient quant à eux très désireux de concourir. Ils avaient le soutien des médias afro-américains qui pensaient que leurs médailles seraient un camouflet aux théories nazies tout comme aux pratiques ségrégationnistes américaines lois dites Jim Crow ». 18 noirs 16 hommes et deux femmes se déplacèrent en définitive à Berlin, soit trois fois qu'aux Jeux de Los Angeles de 1932. Contrairement à leurs espoirs, leurs médailles n'ont rien apporté à leur retour à la cause noire. Triste réalité que n'aborde pas le film. La couleur de la victoire présente par ailleurs une caricature de l'Allemagne en 1935-1936. Les deux fois où des Américains se hasardent dans les rues de Berlin, ils tombent nez à nez avec une rafle de pauvres gens des Juifs ?. Un peu comme si chaque fois qu'un Américain débarquait en France en 2016, il tombait sur un fou à la kalachnikov ! Enfin, on n'échappe pas à la rumeur postérieure selon laquelle Hitler aurait quitté la tribune pour ne pas avoir à saluer Owens. La conclusion qui s'en dégage si les nazis avaient été aussi stupides que ceux montrés dans le film, on se demande comment ils auraient pu entraîner le monde dans le cataclysme. De pareils films n'aident pas le grand public à comprendre les ressorts de l'Histoire et moins encore à aborder la complexité de l'actualité, avec ses rumeurs et ses mensonges. André Larané Publié ou mis à jour le 2018-11-27 095014

Aperçudes critiques de la presse Internet (sortie vod, dvd et blu-ray La Couleur de la victoire): "Le récit est maîtrisé et le savoir-faire du réalisateur évident, ce qui a permis au film d'éviter un scandale lors de sa sortie aux États-Unis début 2016. Car si le long-métrage s'était révélé maladroit et avait souffert d'un

Titre original Race Rating Origine Canada/Allemagne Réalisateur Stephen Hopkins Distribution Stephan James, Jason Sudeikis, Eli Goree, Jeremy Irons, Shanice Banton, Carice Van Houten, William Hurt, David Kross… Genre Drame Date de sortie 27 juillet 2016 Le Pitch Dans les années 30 aux États-Unis, Jesse Owens, un jeune étudiant, se distingue par ses capacités uniques à la course et au saut en longueur. Il se rapproche alors d’un entraîneur qui lui offre la possibilité de concourir aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936. Mais la montée en puissance du régime d’Hitler fait douter le comité olympique quant à la participation des États-Unis, ne voulant pas cautionner l’idéologie nazi, qui va notamment totalement à l’encontre des valeurs de la compétition. Jesse Owens est alors confronté à une décision cruciale, lui qui est déjà opprimé dans son propre pays où le racisme est encore virulent. Envers et contre tous, il va pourtant se lancer et entrer dans l’Histoire… La Critique La vie de Jesse Owens méritait largement de se retrouver portée à l’écran. Son histoire est l’une des plus puissantes de notre époque. L’une des plus galvanisantes aussi, grâce aux valeurs qu’elle a su véhiculer, dans un contexte douloureux. À la barbe et au nez d’Hitler, alors en pleine ascension, prêt à lâcher son armée sur le monde, l’athlète a défié la grandeur nazi armé de son seul courage et de ses compétences. Comment une trajectoire pareille pouvait donner un mauvais film ? Impossible. Il aurait fallu un incompétent notoire à la barre et des acteurs à la ramasse pour qu’un tel long-métrage ne parvienne pas à faire vibrer le public. Et en effet, à l’arrivée, La Couleur de la Victoire est un bon film. De ceux qui donnent envie de se lever de son fauteuil alors que vient le dénouement, lors du puissant climax, quand bien même nous connaissons déjà la conclusion. Au cinéma, le sport à ce pouvoir. De dépasser le cadre de la simple performance pour raconter autre chose. Pour prendre une ampleur inédite et toucher jusqu’à ceux qui ne s’intéressent pas à la discipline abordée, comme ici l’athlétisme. C’était déjà le cas d’Invictus, qui parlait plus de l’abolition de l’Apartheid en Afrique du Sud que de rugby, et c’est aujourd’hui le cas du dernier film de Stephen Hopkins. Et tant pis si La Couleur de la Victoire se repose justement un peu trop sur son histoire et se contente » de la raconter sans faire preuve d’une quelconque audace… Stephen Hopkins revient de loin. Formé à Elm Street avec Freddy Krueger on lui doit le cinquième volet de la saga initiée par Wes Craven, réalisateur du solide Predator 2, du survival urbain La Nuit du Jugement, de l’explosif Blown Away ou encore du gentil nanar Perdus dans l’espace, Hopkins avait un peu disparu des écrans radars après la sortie en 2007 de son trip fantastique bancal avec Hilary Swank, Les Châtiments. Et le voici qui revient par la grande porte avec un biopic bénéficiant d’une sortie en salle. Un film fastueux articulé autour de l’une des plus extraordinaires histoires du XXème siècle qui aujourd’hui, résonne avec d’autant plus de force. Artisan honnête et sincère, Hopkins a saisi la balle au bond pour montrer à son public qu’il savait encore faire du cinéma. Pour ce faire, il a choisi la carte du classicisme à l’américaine en appliquant à la lettre les codes du biopic. C’est d’ailleurs principalement pour cette raison que son long-métrage peut apparaître un peu trop fade. Au fond, si on oublie le sujet principal, la photographie, aussi belle soit-elle, la reconstitution et la progression du récit sont les mêmes qu’un grand nombre d’œuvres similaires. Les mécanismes du biopic sont connus et tant pis si ils rebutent certains spectateurs car dans le cas présent, une question mérite d’être posée et si les exploits de Jesse Owens appelaient justement ce genre de classicisme ? Et si le choix était délibéré afin de rendre justice au personnage ? La Couleur de la Victoire a choisi d’opter pour une certaine linéarité assortie d’un simplicité flagrante. Pas d’effets de style ni d’habillages trop voyants si ce n’est les quelques images de synthèses peut-être un peu trop artificielles. Du côté du scénario, rien ne vient encombrer la progression. Même la traditionnelle love story ne déborde pas sur le thème central. Au contraire même, tant elle permet de comprendre Jesse Owens. De voir l’homme qu’il était en dehors des pistes. De saisir ses aspirations. On peut en cela souligner l’introduction, d’une sobriété exemplaire, quand Jesse Owens quitte le foyer familial. Même le racisme prégnant qui infeste à cette époque encore les États-Unis, est traité avec une certaine subtilité. Le film évite le pathos, même si il n’évite pas les clichés. Paradoxal ? Pas tant que ça non. Tout est une affaire de mesure et celle dont fait preuve Stephen Hopkins est notable. Sa réalisation et le scénario manquent peut-être de souffle quand on suit Owens en dehors du stade, ou quand ils tentent de donner de l’ampleur au discours politique dispensé en filigrane, en faisant des allers-retours entre les coulisses des jeux, en Allemagne et le bureau du Comité Olympique à New York, mais jamais quand il entre dans le vif du sujet, dans son dernier tiers. Quand Owens humilie Hitler quatre fois d’affilée en faisant mordre la poussière aux athlète aryens. Là, le message passe. L’émotion aussi, de plus parfaitement relayée par l’excellent Stephan James, la révélation du film, parfait en Jesse Owens, et par un Jason Sudeikis en dehors de sa zone de confort, très émouvant lui aussi. La Couleur de la Victoire convainc grâce à son honnêteté, qui lui permit d’aborder sa formidable histoire à hauteur d’homme. Tant pis si il échoue tout est relatif à décrire avec la force nécessaire le contexte. Le film se concentre sur Owens en présumant peut-être que nous, les spectateurs, connaissions déjà nos cours d’Histoire pour savoir tout ce qu’il fallait savoir sur le IIIème Reich. La démarche est louable. Les lieux communs, les bons sentiments, comme ceux de cette réalisatrice pugnace et rebelle incarnée par Carice Van Houten, et toutes les ficelles un peu voyantes n’entravent pas la bonne marche du récit. Ils n’empêchent pas le film d’être passionnant et rendent justice à Jesse Owens. C’est le principal. Gilles Rolland Crédits photos La Belle Company Déposer un commentaire

LACOULEUR DE LA VICTOIRE Sortie le 27 juillet 2016 Biopic, Drame, Historique (2h03) De Stephen Hopkins Avec Stephan James, Jason Sudeikis, Eli Goree, Shanice Banton, Carice van Houten Synopsis Dans les années 30, Jesse Owens, jeune afro-américain issu du milieu populaire, se prépare à concourir aux Jeux d'été de 1936 à Berlin. Où voir ce film ?
Mondo-mètre Carte d’identité Nom Race Père Stephen Hopkins Date de naissance 2016 Majorité 27 juillet 2016 Type Sortie en salles Nationalité USA Taille 1h53 / Poids NC Genre Drame, biopic Livret de famille Stephan James, Jason Sudeikis, Eli Goree, Carice van Houten, Shanice Banton, Jeremy Irons, William Hurt… Signes particuliers A l’approche des de Rio, le cinéma s’empare d’un épisode de l’histoire des Jeux, entre tensions et magie du sport. VOYAGE DANS L’HISTOIRE DU SPORT LA CRITIQUE DE LA COULEUR DE LA VICTOIRE Résumé Dans les années 30, Jesse Owens, jeune afro-américain issu du milieu populaire, se prépare à concourir aux Jeux d’été de 1936 à Berlin. Cependant, alors qu’Owens lutte dans sa vie personnelle contre le racisme ambiant, les Etats-Unis ne sont pas encore certains de participer à ces Jeux, organisés en Allemagne nazie. Le débat est vif entre le président du Comité Olympique Jeremiah Mahoney et le grand industriel Avery Brundage. Pourtant, la détermination de Jesse à se lancer dans la compétition est intacte…Faiseur capable du meilleur comme du pire d’un côté, les sympas Blow Away ou L’Ombre et la Proie, de l’autre, les médiocres Freddy 5 ou Perdus dans l’espace, Stephen Hopkins avait un peu disparu des écrans ces dernières années. Depuis le début des années 2000, le cinéaste a connu une carrière en pointillé, partagée entre la télévision 24 heures Chrono et Californication et le cinéma, où il n’a fait que deux apparitions, avec le cannois Moi, Peter Sellers en 2004 puis avec Les Châtiments en 2007. Neuf ans après ce dernier long-métrage en date, Hopkins fait son retour et porte à l’écran l’histoire de Jesse Owens, champion d’athlétisme qui avait brillé aux controversés Jeux Olympiques de Berlin en 1936, dans un contexte ô combien particulier, avec l’avènement inquiétant du nazisme, les ambitions propagandistes hitlériennes et la menace de boycott de la manifestation par le comité américain. Au milieu de ce maelström géopolitique, l’afro-américain Jesse Owens représentait les meilleures chances de victoire yankee du côté de l’Allemagne fasciste. Ses exploits auront dû affronter, d’une part, la haine raciale dans son pays ségrégationniste, et d’autre part, la vision aryenne du régime nazi, peu enclin à voir débarquer sur son sol, des athlètes noirs ou tout ce qu’il y a de plus académique dans sa confection, comprenez par là qu’il ne marquera sans doute pas le genre malgré sa facture classique de bonne tenue, La Couleur de la Victoire parvient à exister et à tirer son épingle du jeu grâce à l’histoire méconnue qu’il relate, grâce à certaines thématiques qu’il parvient à apposer en fond de toile, notamment sur les liens coercitifs entre le sport, la politique et les médias, et enfin grâce aux belles valeurs qu’il s’applique à mettre en avant, valeurs qui finissent d’ailleurs par prendre le pas sur l’histoire en elle-même. Plongeant dans l’Amérique et l’Allemagne des années 30, fort d’une reconstitution historique soignée, Stephen Hopkins conte un bel épisode sportif entre dépassement de soi, racisme, tensions politiques et symbolisme. Avec adresse et fluidité, le metteur en scène assemble le récit de ce gamin de famille modeste monté sur le toit du monde sportif à la force de son talent, la complexité de son histoire écartelée entre reconnaissance et racisme ségrégationniste, le contexte géopolitique tendu de l’avant-guerre, la beauté des valeurs du sport parfois oubliées, ou encore la touchante solidarité de ses exécuté et suffisamment didactique pour embarquer le spectateur dans son récit humaniste, La Couleur de la Victoire ne trouvera ses limites que dans son manque d’inspiration générale, et dans certaines contre-vérités qu’il illustre sans faire la part des choses entre la réalité et la légende, pour mieux servir le spectacle qu’il entend proposer au risque de s’effondrer dans sa crédibilité. A titre d’exemple, on pourra évoquer le traitement généreux accordé à la réalisatrice propagandiste Leni Riefenstahl formidable Carice van Houten, les fausses affirmations de déni d’Hitler à l’encontre du sportif noir ou encore l’amitié entre Jesse Owens et son adversaire aryen, Luz Long, qu’Hopkins aborde selon le travestissement enrobé de légende et non selon la réalité avouée des années plus tard. Ainsi, contrairement à ce que montre La Couleur de la Victoire, Hitler n’aurait jamais refusé de serrer la main de l’athlète, à l’inverse d’un Roosevelt qui ne l’aura jamais félicité pour ses exploits. Contrairement à ce que montre le film, Luz Long ne l’aura jamais aidé sur les pistes d’athlétisme alors qu’il était en difficulté, l’histoire ayant été embellie par Jesse Owens pour teinter de beauté, l’amitié qu’il avait développée avec son ami… Autant de petites trahisons » qui permettent surtout au film, de rester sur un niveau de lecture plus consensuel. Au final, on retiendra surtout de cet effort, partagé entre le louable et la crédibilité égratignée par la volonté de sur-orchestrer son propos un brin lénifiant, un film agréable, à la fois divertissant et intéressant, plus sincère dans les idéaux qu’il entend mettre en exergue, que dans la démarche qui régit son illustration. Porté par une distribution de qualité dont un excellent Barnaby Metschurat dans le rôle difficile de Goebbels et une narration efficace, La Couleur de la Victoire se suit avec plaisir. BANDE-ANNONCE Par Nicolas Rieux
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