1 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 Charte de la mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD mise Ă jour en octobre 2017 PrĂ©ambule Aujourdâhui prĂšs de trois français sur quatre achĂštent sur internet, au-delĂ des transactions Ă distance habituelles, via un ordinateur, une connexion en magasin, un mobile, un dispositif nomade tablette, etc. ou encore un Ă©cran de tĂ©lĂ©vision connectĂ©. Le dĂ©veloppement des achats sur internet et son nouveau contexte concurrentiel justifient le renforcement de la confiance. Cela sâinscrit ainsi dans la poursuite de la volontĂ© de la FEVAD, créée en 1957, qui est dâĂ©laborer et dâassurer les meilleures conditions Ă©thiques dâexercice de la Profession, gage de satisfaction pour la clientĂšle. En 2012, pour complĂ©ter et moderniser son service de traitement, dĂ©jĂ existant, des litiges entre un consommateur et une sociĂ©tĂ© adhĂ©rente, la FĂ©dĂ©ration a ainsi dĂ©cidĂ© dâajouter Ă la pratique professionnelle et Ă son Code de dĂ©ontologie un dispositif de mĂ©diation du e-commerce. Au-delĂ des commandes gĂ©nĂ©rĂ©es via Internet, il a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© dâappliquer le dispositif de mĂ©diation du e-commerce Ă lâensemble des transactions rĂ©alisĂ©es Ă distance, quel que soit le mĂ©dia de transaction utilisĂ© tĂ©lĂ©phone, catalogue, document Ă©crit, annonce presse, etc.. Cette mĂ©diation est Ă la disposition des clients et des entreprises. Elle a vocation, aprĂšs que les relations des consommateurs avec les services client des entreprises - dont il souhaite renforcer lâefficacitĂ© - auront Ă©tĂ© Ă leur terme, Ă rechercher une solution amiable aux conflits rĂ©siduels, comme alternative aux Ă©ventuels recours judiciaires longs et parfois coĂ»teux. Depuis 2015, la mĂ©diation du MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD a Ă©voluĂ© et sâappuie dĂ©sormais sur lâensemble des dispositions nationales lĂ©gislatives et rĂ©glementaires telles quâissues de lâOrdonnance du 20 aoĂ»t 2015 et du dĂ©cret dâapplication du 30 octobre 2015, transposant la directive europĂ©enne du 21 mai 2013. Elle respecte, par ailleurs, le rĂšglement europĂ©en du 21 mai 2013 directement applicables en France depuis le 1er janvier 2016. En outre, sont pris en compte les rĂšgles dĂ©ontologiques actuelles de la Profession. Sans seuil et dâaccĂšs gratuit pour les clients consommateurs, le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD se place dans le droit fil de lâĂ©coute et du nouveau dialogue interactif avec eux, dans lâesprit et la lettre des recommandations des Pouvoirs Publics français et europĂ©ens. Cette mĂ©diation, innovante pour le secteur, est compĂ©tente pour les litiges de consommation impliquant les commerçants adhĂ©rents de la FEVAD qui vendent Ă distance aux consommateurs. Elle pourra sâappliquer Ă©galement Ă toute entreprise membre qui, ayant fait prĂ©alablement la demande, 2 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 souhaiterait proposer Ă©galement cette mĂ©diation aux consommateurs qui rencontrent un litige de consommateur Ă la suite dâun achat dans un de leurs magasins physiques. Les consommateurs et les entreprises, souhaitant recourir au MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD et sâengageant dans un processus de rĂšglement amiable des diffĂ©rends, sont tenus de respecter un certain nombre de rĂšgles pour le bon dĂ©roulement de la mĂ©diation. Ces rĂšgles Ă respecter sont, notamment, issues de la Loi et de la dĂ©ontologie du secteur de la vente Ă distance De son cĂŽtĂ©, le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD a mis en place une information adĂ©quate sur le site afin dâinformer les consommateurs et les entreprises de la rĂ©glementation en vigueur et des diffĂ©rentes Ă©tapes Ă accomplir lorsquâils sont confrontĂ©s Ă un litige. Le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD La saisine du MĂ©diateur se fait en langue française, ainsi que le processus de mĂ©diation. Lorsquâun litige est recevable en mĂ©diation au regard des critĂšres Ă©tablis par la Loi, le dossier est pris en charge. PersonnalitĂ© reconnue dans le monde du e-commerce et de la vente Ă distance, le MĂ©diateur est compĂ©tent, expĂ©rimentĂ©, impartial, indĂ©pendant de la FEVAD et intervient en Ă©quitĂ©, respectant ainsi les critĂšres inhĂ©rents Ă tout MĂ©diateur. Ainsi, le MĂ©diateur du e-commerce, qui nâest ni juge, ni arbitre, mais a vocation Ă rechercher et Ă proposer aux parties concernĂ©es, une solution personnalisĂ©e qui pourrait les satisfaire. La solution proposĂ©e peut ĂȘtre diffĂ©rente dâune dĂ©cision judiciaire. Il respecte la confidentialitĂ© des Ă©changes et des solutions proposĂ©es. Il est le garant du bon dĂ©roulĂ© de la mĂ©diation qui doit sâeffectuer dans le respect mutuel des parties en prĂ©sence. Il sâengage, Ă rechercher un accord entre les parties dans un dĂ©lai de 90 jours Ă rĂ©ception dâune saisine complĂšte et recevable. Les principes de base La mĂ©diation du e-commerce - sâappuie sur le corpus lĂ©gislatif, rĂ©glementaire et dĂ©ontologique du secteur en vigueur ; elle respecte ainsi les dispositions du Code de la consommation en matiĂšre de mĂ©diation de la consommation ; - ne peut intervenir quâaprĂšs la fin du processus de traitement du litige auprĂšs de lâentreprise concernĂ©e ; - sâexerce exclusivement dans le champ dâexercice dĂ©crit ci-dessous. Processus volontaire, acceptĂ© par les Parties, la mĂ©diation suspend, en cas de la saisine par un client, durant lâintervention du MĂ©diateur, la prescription des recours judiciaires. Elle peut ĂȘtre interrompue Ă tout moment, de la propre volontĂ© des Parties. 3 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 Les Parties sâengagent Ă respecter la stricte confidentialitĂ© des Ă©changes et de la solution proposĂ©e. Ceux-ci sont donc inopposables en justice. Le champ dâexercice Ne peuvent ĂȘtre pris en charge que les litiges entrant dans le champ dâexercice dĂ©taillĂ© ci-dessous. Ainsi, lorsquâun consommateur rencontre un problĂšme avec une entreprise de vente Ă distance, adhĂ©rente de la FEVAD, que ses dĂ©marches prĂ©alables auprĂšs de lâentreprise nâont pu aboutir, il a la possibilitĂ©, quel que soit le montant du litige, de saisir gratuitement le MĂ©diateur du e-commerce. Il lui est accusĂ© rĂ©ception de sa demande de mĂ©diation. Le cas soumis Ă la mĂ©diation sera ensuite examinĂ© afin de dĂ©terminer de sa recevabilitĂ©. Pour ĂȘtre recevable en mĂ©diation, le litige doit concerner - la vente entre un vendeur adhĂ©rent de la FEVAD et un consommateur, agissant Ă des fins personnelles, tel que dĂ©fini par le code de la consommation ; - les contrats commandes formĂ©s Ă distance, tels que dĂ©finis par le code de la consommation ; - la conformitĂ© Ă lâoffre produit, prix, promotion, ⊠; - la conformitĂ© Ă la promesse dĂ©bit, livraison, retour, remboursement, ⊠; - le respect des garanties ; - les commandes livrĂ©es en France. et peut renvoyer, selon les accords en vigueur, vers les mĂ©diations spĂ©cialisĂ©es dans certains produits/services TĂ©lĂ©communications, Voyages, CrĂ©dit, Assurances⊠ou vers les systĂšmes de mĂ©diation reconnus par lâUnion europĂ©enne. Un accord est actuellement en vigueur avec le MĂ©diateur des Voyages et du Tourisme. Le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD nâintervient pas sur des dossiers en cours ou sur lesquels ont dĂ©jĂ statuĂ©, pour des points identiques, dâautres mĂ©diateurs de secteurs connexes. Il en est de mĂȘme si le litige fait lâobjet dâune procĂ©dure judiciaire en cours ou a dĂ©jĂ donnĂ© lieu Ă une dĂ©cision judiciaire. Le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD ne prend pas en charge les litiges de masse, câest-Ă -dire lorsquâun mĂȘme fait gĂ©nĂ©rateur a entraĂźnĂ© un seul et mĂȘme problĂšme auprĂšs de consommateurs qui se sont rĂ©unis afin de dĂ©fendre leurs droits collectivement. Une demande de mĂ©diation est traitĂ©e de maniĂšre unique et ne peut faire lâobjet de contingence commune entre les consommateurs, ayant subi le mĂȘme prĂ©judice. Le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD peut dĂ©cider de mettre fin au processus de mĂ©diation lorsque des faits concordants dĂ©montrent que la confidentialitĂ© des Ă©changes nâa pas Ă©tĂ© respectĂ©e, et en particulier, lorsque les Parties se sont exprimĂ©s dans des forums de discussion, sur les rĂ©seaux sociaux, etc. 4 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 Enfin, les cas pour lesquels la demande de mĂ©diation est manifestement infondĂ©e ou abusive ne sont pas recevables. Les engagements des clients Une fois, le dossier pris en charge, le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD va se rapprocher des deux Parties. Lors du processus de mĂ©diation, le client sâengage Ă respecter formellement les rĂšgles suivantes 1. Contrat de vente commande effectivement conclu. Le client doit avoir passĂ© et payĂ© une commande auprĂšs du vendeur Ă distance et rencontrĂ© ensuite un litige par rapport Ă cette commande. 2. DĂ©marches prĂ©alables auprĂšs de lâentreprise. Le consommateur doit justifier, par tout document utile, avoir essayĂ© de trouver une solution directement avec lâentreprise avant de pouvoir saisir le MĂ©diateur du e-commerce. Il ne peut pas le saisir dans un dĂ©lai supĂ©rieur Ă un an Ă compter de sa rĂ©clamation Ă©crite auprĂšs de lâentreprise. 3. Bonne foi et respect mutuel Le client qui saisit le MĂ©diateur du e-commerce sâinscrit dans une demande de mĂ©diation fondĂ©e et non abusive. Il est respectueux, tout au long du processus de mĂ©diation, vis-Ă -vis du MĂ©diateur et de son Ă©quipe. Il ne doit pas tenir des propos diffamants ou injurieux qui vont Ă lâencontre du principe de mĂ©diation reposant sur la bonne volontĂ© des parties et qui entraĂźneraient alors la fin de la mĂ©diation. 4. Information des solutions proposĂ©es et/ou mises en Ćuvre par lâentreprise. Pour permettre au MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD de se faire une idĂ©e complĂšte du cas qui lui est soumis, le client lui transfĂšre tout document utile Ă la bonne comprĂ©hension du litige. Il informe notamment le MĂ©diateur des propositions ou des solutions mises en Ćuvre par lâentreprise. 5. Saisine une seule fois pour un mĂȘme dossier. Le client ne peut saisir quâune seule fois le MĂ©diateur sur un mĂȘme litige. Le MĂ©diateur se rĂ©serve le droit de refuser la saisine si un autre mĂ©diateur a dĂ©jĂ statuĂ© sur un mĂȘme dossier. 6. ConfidentialitĂ© pendant et aprĂšs la mĂ©diation. Le client sâengage Ă ne pas divulguer les informations liĂ©es Ă la rĂ©solution de son cas en mĂ©diation pendant et aprĂšs le processus. 7. Pas dâaction judiciaire pendant la mĂ©diation. La mĂ©diation est un processus extrajudiciaire de rĂšglement des litiges. Si le client agit en justice, il peut tout Ă fait le faire mais la mĂ©diation devra sâarrĂȘter. 5 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 8. Transmission Ă©lectronique du dossier selon la forme demandĂ©e. Le client sâengage Ă respecter la procĂ©dure de saisine en ligne du dispositif de mĂ©diation. 9. PossibilitĂ© de se faire reprĂ©senter par un avocat, de se faire assister par toute personne de son choix ou encore de faire appel Ă un expert. Lors du processus de mĂ©diation, Ă tout moment, le client peut faire appel Ă un avocat ou Ă toute personne de son choix. Il lui est Ă©galement possible de demander lâintervention dâun expert. Les frais inhĂ©rents Ă lâintervention de ces personnes sont Ă la charge du client. En cas de demande conjointe dâexpertise, les frais sont partagĂ©s entre le client et lâentreprise. 10. LibertĂ© dâarrĂȘter le processus de mĂ©diation Ă tout moment. La mĂ©diation est un processus volontaire, le client peut dĂ©cider Ă tout moment de stopper le processus de rĂšglement amiable quand il le souhaite. 11. LibertĂ© dâaccepter ou non la solution de mĂ©diation proposĂ©e. Le client est libre dâaccepter ou de refuser la solution proposĂ©e afin de rĂ©soudre son litige avec le vendeur. Il doit faire part de sa rĂ©ponse dans les 10 jours Ă compter de la solution de mĂ©diation proposĂ©e. Il est prĂ©cisĂ© que lâavis donnĂ© par le MĂ©diateur du e-commerce nâest pas un jugement ; la solution proposĂ©e peut donc ĂȘtre diffĂ©rente dâune dĂ©cision judiciaire. 12. CaractĂšre dĂ©finitif dâune mĂ©diation acceptĂ©e. Du fait de la libertĂ© Ă©voquĂ©e ci-dessus, une fois le compromis acceptĂ© par lâentreprise et le client, il nâest plus possible, sauf Ă annuler la mĂ©diation, de revenir sur ce qui a Ă©tĂ© proposĂ© et acceptĂ© prĂ©alablement. Les engagements des entreprises 1. Information directe du dispositif et de lâadhĂ©sion. En adhĂ©rant Ă la FEVAD, les entreprises ont accĂšs Ă la mĂ©diation du MĂ©diateur, compĂ©tent en cas de litige avec un de leurs consommateurs. Elles informent les consommateurs via une mention, lisible, facilement accessible et disponible sur leur site internet, comme par exemple, dans leurs conditions gĂ©nĂ©rales de vente et, par ailleurs, lors leurs Ă©changes avec les consommateurs en cas de litige non rĂ©solu. 2. DĂ©signation dâun correspondant mĂ©diation. Pour faciliter le contact avec le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD, lâentreprise dĂ©signe une personne habilitĂ©e Ă Ă©changer et dialoguer tout au long du processus de mĂ©diation avec le MĂ©diateur. 3. Bonne foi sur le fond du dossier de mĂ©diation et respect mutuel. 6 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 Pour le bon dĂ©roulement du processus amiable de rĂšglement des litiges, la bonne foi est un point essentiel que le professionnel doit respecter. Il ne doit pas tenir des propos diffamants ou injurieux qui vont Ă lâencontre du principe de mĂ©diation reposant sur la bonne volontĂ© des parties et qui entraĂźneraient alors la fin de la mĂ©diation. 4. Suivi Ă©lectronique du dossier selon la forme demandĂ©e. Le professionnel sâengage Ă utiliser les outils techniques mis Ă sa disposition. 5. ConfidentialitĂ© pendant et aprĂšs la mĂ©diation. Le professionnel sâengage Ă ne pas divulguer les informations liĂ©es Ă la rĂ©solution de son cas en mĂ©diation pendant et aprĂšs le processus. 6. PossibilitĂ© de se faire reprĂ©senter par un avocat, de se faire assister par toute personne de son choix ou encore de faire appel Ă un expert. Lors du processus de mĂ©diation, Ă tout moment, le client peut faire appel Ă un avocat ou Ă toute personne de son choix. Il lui est Ă©galement possible de demander lâintervention dâun expert. Les frais inhĂ©rents Ă lâintervention de ces personnes sont Ă la charge du client. En cas de demande conjointe dâexpertise, les frais sont partagĂ©s entre le client et lâentreprise. 7. Pas dâaction judiciaire pendant la mĂ©diation. La mĂ©diation est un processus extrajudiciaire de rĂšglement des litiges. Si le professionnel agit en justice, il peut tout Ă fait le faire mais la mĂ©diation devra sâarrĂȘter. 8. Libre dâarrĂȘter le processus de mĂ©diation Ă tout moment, aprĂšs justification par Ă©crit. La mĂ©diation est un processus volontaire, le professionnel peut dĂ©cider Ă tout moment de stopper le processus de rĂšglement amiable quand il le souhaite. Il est tenu toutefois de motiver par Ă©crit sa dĂ©cision. 9. Justification par Ă©crit du non suivi de la solution de mĂ©diation proposĂ©e. La solution de mĂ©diation proposĂ©e peut donc ĂȘtre diffĂ©rente dâune dĂ©cision judiciaire. La mĂ©diation est un processus volontaire, le professionnel peut dĂ©cider de ne pas accepter et de ne pas mettre en Ćuvre la solution proposĂ©e. Il doit faire part de sa rĂ©ponse dans les 10 jours Ă compter de la solution de mĂ©diation proposĂ©e. Il est tenu, par ailleurs, de motiver, au MĂ©diateur, par Ă©crit, sa dĂ©cision. 10. Participation au financement global du dispositif de mĂ©diation. En adhĂ©rant Ă la FEVAD, le professionnel accĂšde au dispositif de mĂ©diation et Ă un nombre de cas annuels pouvant ĂȘtre pris en charge par le service du MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD. Cela fait partie du coĂ»t de son adhĂ©sion. Au-delĂ du nombre de cas annuels prĂ©vus dans lâadhĂ©sion, un coĂ»t forfaitaire par cas supplĂ©mentaire sera facturĂ© au professionnel. Le professionnel informe le consommateur de lâexistence du dispositif de mĂ©diation compĂ©tent en cas de litige. Il communique au consommateur les coordonnĂ©es du MĂ©diateur. 7 Charte de mĂ©diation du e-commerce de la FEVAD â Octobre 2017 11. Prise en charge du coĂ»t forfaitaire par saisine. Pour les cas nĂ©cessitant un examen approfondi par le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD, le professionnel sera facturĂ©, en surplus de lâadhĂ©sion Ă la FEVAD qui prĂ©voit lâaccĂšs au service, dâun coĂ»t forfaitaire par dossier. Information gĂ©nĂ©rale Chaque annĂ©e, le MĂ©diateur du e-commerce de la FEVAD publie son Rapport relatant lâactivitĂ© annuelle du service de mĂ©diation. Nous offrons Livraisonofferte Garantie10 ans Bijouxsur mesure PaiementsĂ©curisĂ© Service clientĂ votre Ă©coute Certificatd'authenticitĂ© MiseĂ taille Gravuregratuite Paiement enplusieurs fois
PierreNoreau et Samia Amor, « MĂ©diation familiale : de lâexpĂ©rience sociale Ă la pratique judiciarisĂ©e », dans : Marie-Christine Saint-Jacques, Daniel Turcotte, Sylvie Drapeau, Richard Cloutier, Familles en transformation. La vie aprĂšs la sĂ©paration
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Etape 3 : envoyez votre demande (formulaire rempli + piĂšces justificatives) par courrier Ă lâadresse suivante : Monsieur le1Quand, en 1995, Profession Banlieue [1] engageait ses premiers travaux sur les mĂ©diatrices sociales et culturelles, appelĂ©es Ă lâĂ©poque femmes-relais, la premiĂšre question portait sur le bien-fondĂ© de parler de professionnalisation. Sâagissait-il dâun nouveau mĂ©tier ou dâune solidaritĂ© de voisinage dont il ne fallait surtout pas faire un mĂ©tier ? Aussi, pour comprendre lâĂ©mergence de ce mĂ©tier, est-il nĂ©cessaire de revenir sur la transformation sociale, Ă©conomique et urbaine de la France Ă la fin des Trente Glorieuses et de lâĂtat-providence. Le basculement des annĂ©es 1975 et la spĂ©cialisation des territoires 2Les annĂ©es soixante-quinze sont marquĂ©es par la concomitance du choc pĂ©trolier, des premiĂšres restructurations industrielles et de leurs consĂ©quences sur lâemploi et les politiques dâimmigration, et de transformations lĂ©gislatives dans le domaine du logement. Jusquâalors, la France connaissait le plein emploi et le progrĂšs semblait sans limite. LâĂtat-providence, lâĂtat social, Ă©tait en capacitĂ© de gĂ©rer les situations dâexclusion sociale, une expression dâailleurs quasiment inexistante Ă lâĂ©poque [2]. 3Avec les restructurations industrielles, le chĂŽmage va progresser inexorablement jusquâĂ la fin des annĂ©es quatre-vingt-dix et touchera trĂšs prioritairement les salariĂ©s les moins qualifiĂ©s ouvriers spĂ©cialisĂ©s et manĆuvres parmi lesquels les Ă©trangers sont surreprĂ©sentĂ©s. De 1975 Ă 1990, 40% des postes de travail occupĂ©s par les Ă©trangers dans lâindustrie sont supprimĂ©s, et si le taux de chĂŽmage des Français a doublĂ© pendant cette pĂ©riode, celui des Ă©trangers a quadruplĂ©. 4Aussi, dĂšs 1973, prĂ©occupĂ© par le ralentissement de la croissance Ă©conomique et soucieux de limiter le nombre de travailleurs immigrĂ©s, le gouvernement dĂ©cide lâarrĂȘt officiel de lâimmigration. Par contre, il instaure en 1976 le droit au regroupement familial. Cette mesure entraĂźne une modification de la structure sociodĂ©mographique des Ă©trangers en France, avec un poids plus important des femmes et des enfants ainsi que le besoin de logements plus grands. La situation sâamĂ©liorera avec le logement social et les grands ensembles construits dans les annĂ©es soixante pour rĂ©pondre Ă la crise du logement dramatique de lâĂ©poque, Ă la rĂ©sorption des bidonvilles et Ă lâarrivĂ©e des rapatriĂ©s dâAlgĂ©rie. 5Avant 1977 et la loi qui porte la rĂ©forme du financement du logement et crĂ©e les prĂȘts pour lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©, les HLM logeaient essentiellement des classes moyennes, cadres moyens, enseignants, employĂ©s, ouvriers professionnels ou jeunes couples. En rendant possible lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©, cette loi entraĂźnera une modification des occupants du parc social, avec lâarrivĂ©e de mĂ©nages plus modestes qui se logeaient dans lâhabitat ancien souvent insalubre des centres-villes, et de nombreux travailleurs immigrĂ©s qui trouvent enfin des logements assez grands pour faire venir leur famille. 6Toutes ces transformations vont modifier profondĂ©ment le paysage urbain de la France et favoriser la spĂ©cialisation de certains territoires dans lâaccueil des familles en difficultĂ© Ă©conomique et sociale, parmi lesquelles beaucoup de familles immigrĂ©es, et la fuite de ceux qui le peuvent par crainte de la contamination de la pauvretĂ© [3]. Aux postes dâavant-garde des femmes 7La prise en compte par les pouvoirs publics de cette situation donne naissance en 1982 Ă la politique de la ville. Mais ces transformations ont Ă©galement des incidences sur les politiques sociales, fragilisĂ©es par les lois de dĂ©centralisation de 1982 et le transfert des compĂ©tences sociales aux collectivitĂ©s locales. Câest dans ce contexte quâapparaĂźtront ceux que lâon appellera les nouveaux acteurs sociaux », issus des territoires, qui vont utiliser les possibilitĂ©s offertes par la politique de la ville â et ses financements â pour tenter dâaider les familles dans lâaccĂšs Ă leurs droits. 8Les mĂ©diatrices sociales et culturelles appartiennent Ă cette gĂ©nĂ©ration de nouveaux acteurs sociaux, provenant des quartiers dâhabitat social, issus de lâimmigration, dont lâapparition se situe Ă la fin des annĂ©es 1980. Ce sont des femmes qui spontanĂ©ment vont sâorganiser dâabord individuellement, puis en association pour accompagner leurs voisines dans leurs dĂ©marches Ă la PMI protection maternelle et infantile, au service social ou encore Ă la prĂ©fecture. Elles sâappuient sur leur expĂ©rience personnelle, en particulier sur leur propre parcours de vie, et sur leur connaissance des modes de vie des populations pour lesquelles elles interviennent. Câest cette proximitĂ© des femmes-relais mĂ©diatrices avec les familles qui rend le travail possible par une traduction culturelle entre des personnes et des univers sociaux qui ont du mal Ă se comprendre, Ă se parler ; par la levĂ©e des rĂ©ticences des familles face Ă des services sociaux trop souvent vĂ©cus comme des services de contrĂŽle. 9Ces nouveaux modes dâintervention des femmes-relais vont convaincre les pouvoirs publics qui publient diffĂ©rentes circulaires permettant leur dĂ©veloppement. La premiĂšre date de 1993, quand Simone Veil ministre des Affaires sociales, de la SantĂ© et de la Ville rĂ©serve 1 000 contrats emplois solidaritĂ© pour les femmes-relais, mais ce sont surtout la circulaire de Martine Aubry ministre de lâEmploi et de la SolidaritĂ© crĂ©ant les emplois-jeunes en 1997, puis celle de Claude Bartolone ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă la Ville avec les adultes-relais en 2000 qui permettront le dĂ©veloppement de ce nouveau mode dâintervention sociale. 10MĂȘme sâil ne sâagit que dâemplois aidĂ©s, rĂ©servĂ©s aux quartiers de la politique de la ville, ces diffĂ©rentes circulaires favoriseront le dĂ©veloppement mais surtout la diversification des champs dâintervention de la mĂ©diation sociale espace public, transports, bailleurs sociaux, milieu scolaire, hĂŽpital⊠La mĂ©diation sociale culminera Ă 20 000 mĂ©diateurs sociaux en 2000, avec le dispositif emplois-jeunes⊠Aujourdâhui, les mĂ©diateurs sociaux sont estimĂ©s Ă 12 000 sur lâensemble du territoire. 11Ce foisonnement dâinitiatives a fait de la mĂ©diation sociale une nouvelle pratique de lâintervention sociale qui sâavĂšre incontournable. Mais la multiplicitĂ© des modes et lieux dâintervention, des publics touchĂ©s la rende quelque peu illisible et source de nombreuses critiques. Quels liens peut-on faire entre les femmes-relais qui accompagnent leurs voisines dans les services et administrations et les agents locaux de mĂ©diation sociale qui sĂ©curisent lâespace public ? Quand les institutions sâen mĂȘlent 12La mĂ©diation sociale trouve une premiĂšre reconnaissance en 2000 avec le rapport de Claude BrĂ©van et Paul Picart sur les nouveaux mĂ©tiers de la ville, qui parle de la plus-value sociale majeure de ces emplois » qui interrogent fortement de nombreux mĂ©tiers traditionnels, notamment ceux du travail social » [4]. Dans la foulĂ©e, un groupe de travail interministĂ©riel prĂ©cise en octobre 2001, dans la Charte de rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale [5], le cadre dâintervention des mĂ©diateurs sociaux la neutralitĂ© et lâimpartialitĂ©, la nĂ©gociation et le dialogue, le libre consentement et la participation des habitants, la mobilisation des institutions, la protection des droits et des personnes et le respect des droits fondamentaux. 13Les premiĂšres actions de professionnalisation des mĂ©diateurs sociaux se mettent en place avec la DIV DĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle Ă la ville et la DGAS Direction gĂ©nĂ©rale de lâaction sociale, tandis que lâĂducation nationale crĂ©e un CAP Agent de prĂ©vention et mĂ©diation » et un Bac professionnel Services de proximitĂ© et vie locale ». Jeunesse et Sports dĂ©veloppe un BPJEPS Brevet professionnel de la jeunesse, de lâĂ©ducation populaire et du sport option MĂ©diation sociale » ; lâAfpa Association pour la formation professionnelle des adultes lance ses titres professionnels Agent de mĂ©diation dâinformation et de service » AMIS, niveau V et Technicien mĂ©diation services » TMS, niveau IV. Le secteur professionnel sâorganise 14Les associations et structures de mĂ©diation sociale, elles aussi, poursuivent leur travail de professionnalisation. Elles sâorganisent en rĂ©seau, fĂ©dĂ©ration, coordination. Ainsi, la FĂ©dĂ©ration des associations de mĂ©diation sociale et culturelle de Seine-Saint-Denis est créée en juillet 2000 pour soutenir, promouvoir et dĂ©velopper la qualification et la professionnalisation des âfemmes-relaisâ terme gĂ©nĂ©rique actuellement utilisĂ© ». 15Du cĂŽtĂ© des agents de prĂ©vention et de mĂ©diation sociale, cinq structures intervenant Ă AngoulĂȘme, Lille, Chalonsur-SaĂŽne, Marseille et Niort, engagent dĂ©but 2007 une dĂ©marche collective dâĂ©valuation des apports de la mĂ©diation sociale. Elle sera suivie de la rĂ©daction dâun guide opĂ©rationnel [6] par ces cinq structures, la FĂ©dĂ©ration des associations de femmes-relais de Seine-Saint-Denis et le Point services aux particuliers de Lille MĂ©tropole, tous membres fondateurs en mai 2008 de France MĂ©diation, rĂ©seau dâacteurs de la mĂ©diation sociale. 16Sortir dâun manque de lisibilitĂ© et dâune forme dâinfĂ©rioritĂ© 17Pour la premiĂšre fois, diffĂ©rents rĂ©seaux de la mĂ©diation sociale sâunissaient pour mettre en Ă©vidence les apports de cette nouvelle forme dâintervention sociale et sa diversitĂ© en fonction des territoires et publics rencontrĂ©s mĂ©diateur social et culturel, mĂ©diateur social dans lâespace public, dans les transports, le logement social, correspondant de nuit, mĂ©diateur social en milieu scolaire, de la santé⊠Et depuis⊠18Tout ce chemin parcouru, dans un temps resserrĂ©, a conduit la mĂ©diation sociale Ă sortir enfin dâun manque de lisibilitĂ© et dâune forme dâinfĂ©rioritĂ© par rapport aux autres champs de la mĂ©diation mĂ©diations familiale et pĂ©nale, notamment, mais aussi par rapport aux travailleurs sociaux. 19Aussi, aprĂšs lâinscription de ce nouveau mĂ©tier au code ROME en 2012, France MĂ©diation sollicitait-il le CGET Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă lâĂ©galitĂ© des territoires et le SG-CIPD SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© interministĂ©riel de prĂ©vention de la dĂ©linquance pour initier et prĂ©sider les travaux dâĂ©laboration dâune norme expĂ©rimentale Afnor de la mĂ©diation sociale avec lâensemble des parties prenantes du mĂ©tier [7]. Lâobjectif nâĂ©tait bien Ă©videmment pas de rigidifier les modes dâintervention des mĂ©diateurs sociaux, mais de faire reconnaĂźtre un mĂ©tier en rĂ©affirmant ses exigences et ses principes directeurs qui fondent sa dĂ©ontologie aller vers », aller au devant des populations sans attendre dâĂȘtre sollicitĂ© ; et faire avec », câest-Ă -dire redonner le pouvoir dâagir aux acteurs sans prendre leur place. 20La mĂ©diation sociale nâest bien sĂ»r pas le remĂšde miracle » aux difficultĂ©s sociales, aux tensions urbaines, Ă lâaccĂšs aux droits ou encore Ă la lutte contre lâisolement. NĂ©anmoins, parce quâelle nĂ©cessite un processus de libre adhĂ©sion, elle peut rĂ©ussir lĂ oĂč dâautres formes dâintervention ont Ă©chouĂ©. Câest pourquoi les mĂ©diateurs doivent pouvoir sâappuyer sur un cadre professionnel, garant dâune intervention de qualitĂ©. Câest Ă ce prix que la mĂ©diation sociale trouvera sa pleine et entiĂšre reconnaissance. 21Mais comment ne pas sâinquiĂ©ter des propos du rapport Raoul sur le dispositif adultes-relais qui porte prĂšs de 4 000 mĂ©diateurs sociaux [8] ? Si, au regard des objectifs de la politique de la ville, le bilan est plutĂŽt positif, il est plus mitigĂ© sur ses rĂ©sultats en termes de sorties positives du dispositif 58%. Lâaugmentation des crĂ©dits allouĂ©s aux plans de professionnalisation et lâobligation de formation, notamment en mĂ©diation sociale, sont positives. Mais doit-on sâen fĂ©liciter sâil nây a pas pĂ©rennisation des postes ? Sâagit-il juste dâaccompagner les mĂ©diateurs sociaux dans un changement dâemploi ? Ainsi est maintenue lâambiguĂŻtĂ© entre reconnaissance dâun mĂ©tier Ă part entiĂšre et dispositif dâinsertion⊠22La norme Ă©tait publiĂ©e en dĂ©cembre 2016. EspĂ©rons que la certification Afnor des structures qui portent les emplois de mĂ©diation sociale soit la derniĂšre marche de cette longue histoire pour la reconnaissance du mĂ©tier. Notes [1] Profession Banlieue est le centre de ressources politique de la ville de Seine-Saint-Denis. [2] R. Lenoir, Les exclus, Le Seuil, 1974. [3] Ă. Maurin, Le ghetto français. EnquĂȘte sur le sĂ©paratisme social, La RĂ©publique des idĂ©es/Seuil, 2004. [4] C. BrĂ©van et P. Picard, Une nouvelle ambition pour les villes, de nouvelles frontiĂšres pour les mĂ©tiers, Rapport au ministre de la Ville, septembre 2000. [5] Document Ă©tabli et adoptĂ© par le groupe de travail interministĂ©riel et interpartenarial sur les emplois dits de mĂ©diation sociale », visĂ© par le comitĂ© interministĂ©riel des villes en date du 01/10/2001. [6] Ăvaluation de lâutilitĂ© sociale de cinq structures de mĂ©diation sociale, Les Ăditions de la DIV, 2009. [7] Cf. article sur la norme pp. 40-42. [8] Le contrat adultes-relais, un dispositif de la politique de la ville Ă prĂ©server, Rapport dâinformation de M. Daniel Raoul, fait au nom de la commission des finances n° 128 2016-2017 - 17 novembre 2016.
CharteĂ©thique des mĂ©diateurs dans les conflits administratifs p.16 . 3 . 1. Une convention relative Ă la mise en Ćuvre de la mĂ©diation dans les litiges administratifs entre le Conseil dâĂtat et le Conseil national des barreaux . La mĂ©diation en tant que mode alternatif de rĂšglement des litiges, a connu un essor rĂ©cent avec la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisationCharte de mĂ©diation de la consommation MĂ©diation de la consommation & Patrimoine PrĂ©ambule En date du 21 mai 2013, le parlement europĂ©en et le conseil votaient une directive relative au rĂšglement extra judiciaire des litiges de consommation et un rĂšglement pour la rĂ©solution en ligne de ces litiges. La directive a Ă©tĂ© transposĂ©e en France par lâordonnance n° 2015 1033 du 20 aoĂ»t 2015 et deux dĂ©crets des 30 octobre et 7 dĂ©cembre 2015. Ces textes sont intĂ©grĂ©s au sein des articles L611-1 et suivants et et suivants du code de la Consommation. Les principales obligations dâune entitĂ© de mĂ©diation de la consommation au regard du code dela consommation LâentitĂ© de mĂ©diation est dĂ©signĂ©e pour 3 ans minimum, renouvelable avec lâaccord de la Commission dâEvaluation et de ContrĂŽle de la MĂ©diation de consommation CECMC. Elle doit ĂȘtre rĂ©fĂ©rencĂ©e par la CECMC en fonction notamment des critĂšres de compĂ©tence et dâindĂ©pendance mentionnĂ©s aux articles et suivants du code de la consommation. Elle doit ĂȘtre accessible aux consommateurs et doit pouvoir ĂȘtre saisie en ligne et par courrier. Son inscription sur la liste de la Commission europĂ©enne lui vaut dâĂȘtre reliĂ©e Ă la plateforme europĂ©enne de rĂšglement en ligne des litiges de la consommation. La plateforme europĂ©enne de rĂ©solutions de litiges en ligne RLL est accessible depuis le 15 fĂ©vrier 2016 Ă lâadresse suivante https// LâentitĂ© de mĂ©diation doit informer le consommateur de lâirrecevabilitĂ© de son dossier dans les 3 semaines Ă compter de la rĂ©ception de celui-ci. Lâissue de la mĂ©diation doit intervenir dans un dĂ©lai de 90 jours Ă compter de la notification aux parties de sa saisine. Le processus de mĂ©diation doit respecter les dispositions mentionnĂ©es dans le code de la consommation. PrĂ©sentation de MCP MCP est une entitĂ© de mĂ©diation de la consommation agréée par la commission dâĂ©valuation et de contrĂŽle de la mĂ©diation de la consommation CECMC La structure de dĂ©part est composĂ©e dâun gĂ©rant qui assume Ă©galement la fonction de mĂ©diateur. En cas dâun nombre important de demandes de mĂ©diations, dâautres mĂ©diateurs, personnes physiques, seront recrutĂ©s au sein de MCP. Dans cette nouvelle configuration, un responsable mĂ©diation sera dĂ©signĂ©. Câest ce responsable qui rĂ©ceptionnera les saisines et les rĂ©partira auprĂšs des mĂ©diateurs, personnes physiques. Les mĂ©diateurs, personnes physiques, de MCP sâengagent Ă respecter les exigences du code la consommation en matiĂšre de mĂ©diation de la consommation. Article 1. Champ de la mĂ©diation de consommation La mĂ©diation des litiges de la consommation sâapplique aux litiges contractuels nationaux ou transfrontaliers entre un consommateur et un professionnel portant sur lâexĂ©cution dâun contrat de vente ou de fourniture de services. On entend par consommateur, toute personne physique qui agit Ă des fins qui nâentrent pas dans le cadre de son activitĂ© commerciale, industrielle, artisanale, libĂ©rale ou agricole article prĂ©liminaire du code de la consommation. On entend par professionnel, toute personne physique ou morale, publique ou privĂ©e qui agit Ă des fins qui entrent dans le cadre de son activitĂ© commerciale, industrielle, artisanale, libĂ©rale ou agricole article prĂ©liminaire du code de la consommation. La mĂ©diation de la consommation est mise en Ćuvre Ă la demande du consommateur. Nâentrent pas dans son champ de compĂ©tence les litiges entre professionnels, les rĂ©clamations portĂ©es par le consommateur auprĂšs du service clientĂšle du professionnel, les nĂ©gociations directes entre le consommateur et le professionnel, les tentatives de conciliation ou de mĂ©diation ordonnĂ©es par un tribunal saisi du litige de consommation, les procĂ©dures introduites par un professionnel contre un consommateur Ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des litiges de consommation les litiges visant les services dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral non Ă©conomique, les prestataires publics de lâenseignement supĂ©rieur et les services de santĂ© fournis par des professionnels de la santĂ© aux patients pour Ă©valuer, maintenir ou rĂ©tablir leur Ă©tat de santĂ©, y compris la prescription , lâadministration et la fourniture de mĂ©dicaments et de dispositifs mĂ©dicaux. Article 2. Le mĂ©diateur, personne physique DĂ©signation Les mĂ©diateurs, personnes physiques, appartenant Ă lâentitĂ© de mĂ©diation de la consommation MCP sont tous formĂ©s Ă la mĂ©diation et disposent de bonnes connaissances juridiques, notamment en matiĂšre de consommation. Pour chaque mandat dâune durĂ©e de trois ans confiĂ©, dans le cadre dâune convention, par un professionnel, MCP dĂ©signe un ou plusieurs mĂ©diateurs et soumet leurs noms pour validation Ă la CECMC, elle lui communique Ă©galement tout document permettant dâattester de leur compĂ©tence et de leur indĂ©pendance par rapport au professionnel concernĂ©. LâentitĂ© de mĂ©diation MCP ne peut ĂȘtre rĂ©voquĂ©e le temps de la durĂ©e de la convention sauf cas de force majeure. Le mĂ©diateur, personne physique, aide les parties Ă rechercher une solution nĂ©gociĂ©e Ă leur diffĂ©rend. Le mĂ©diateur en charge du dossier de mĂ©diation proposera, Ă dĂ©faut dâaccord amiable entre les parties, une solution pour rĂ©gler le litige conformĂ©ment aux rĂšgles reprises Ă lâarticle 3 de la prĂ©sente charte. CompĂ©tence et efficacitĂ© Le mĂ©diateur, personne physique, est dĂ©signĂ© au regard de sa formation Ă la mĂ©diation et de ses compĂ©tences juridiques notamment en droit de la consommation pour rendre des propositions de solution en droit comme en Ă©quitĂ©. Il sâengage Ă actualiser rĂ©guliĂšrement ses connaissances. ImpartialitĂ© et indĂ©pendance Le MĂ©diateur, personne physique, sâoblige Ă ne pas prendre parti ni privilĂ©gier lâune ou lâautre des parties en mĂ©diation. Il sâinterdit dâaccepter une mĂ©diation avec de personnes avec lesquelles il a des liens dâordre privĂ©, professionnel, Ă©conomique, de conseil ou dâautre. LâentitĂ© de mĂ©diation de la consommation MCP et le mĂ©diateur, personne physique, sâengagent Ă signaler Ă la Commission dâĂvaluation et de ContrĂŽle de la MĂ©diation de la consommation tout dossier susceptible de crĂ©er une situation de conflit dâintĂ©rĂȘt ainsi que tout changement de statut ou de profession qui interviendrait postĂ©rieurement Ă son agrĂ©ment par la CECMC. Le MĂ©diateur, personne physique, sâengage au surplus, sâil est avocat, Ă ne pas prendre comme client, que ce soit dans son activitĂ© de conseil ou en vue dâune procĂ©dure, le professionnel ou le consommateur qui aurait fait lâobjet dâune mĂ©diation et ce, pendant la durĂ©e de son mandat et deux ans postĂ©rieurement Ă celui-ci. Le mĂ©diateur, personne physique, exerce sa mission au sein de lâentitĂ© MCP en toute indĂ©pendance et ne reçoit aucune instruction de qui que ce soit. Si au cours du processus de mĂ©diation, le mĂ©diateur constate lâexistence dâun Ă©lĂ©ment de nature Ă mettre en cause son indĂ©pendance et/ou son impartialitĂ© ou sa neutralitĂ© ou sa disponibilitĂ©, il en informe les parties. Sur accord Ă©crit de celles-ci, il poursuit sa mission. Dans le cas contraire, il suspend la mĂ©diation. Le responsable mĂ©diation de MCP procĂšde alors au remplacement de ce mĂ©diateur si les parties le demandent ConfidentialitĂ© Le mĂ©diateur est soumis Ă une obligation de confidentialitĂ©. Il ne divulgue ni ne transmet Ă quiconque le contenu des entretiens ni aucune information recueillie dans le cadre de la mĂ©diation. Cette obligation existe Ă©galement pour le responsable mĂ©diation de MCP. Aucune des propositions de solution que le mĂ©diateur est amenĂ© Ă rendre ne peut ĂȘtre portĂ©e Ă la connaissance de tiers au diffĂ©rend en cause. Ainsi, les parties, le mĂ©diateur et toute personne assistant Ă la mĂ©diation y compris tout co-mĂ©diateur ou mĂ©diateur en formation sont tenus Ă la plus stricte confidentialitĂ©. Aucune constatation, dĂ©claration ou proposition faite au cours de la mĂ©diation ne peut ĂȘtre utilisĂ©e ultĂ©rieurement, mĂȘme en Justice, sauf accord exprĂšs et Ă©crit des parties. Article 3. Le processus de mĂ©diation de la consommation Saisine de MCP LâentitĂ© de mĂ©diation de la consommation MCP est saisie par le consommateur. Il existe deux maniĂšres de dĂ©poser une demande de mĂ©diation Soit en ligne sur Soit par voie postale MĂ©diation de la Consommation & Patrimoine 12 square Desnouettes 75015 Paris Le consommateur indique les informations suivantes Ses coordonnĂ©es complĂštes nom et prĂ©nom Ses informations de contact tĂ©lĂ©phone et/ou adresse mail, adresse postale La nature de la demande LâexposĂ© et la description de son litige, Toutes les piĂšces et documents factuels utiles Ă la comprĂ©hension et Ă lâanalyse du dossier mĂ©diateur Les Ă©changes intervenus avec lâentreprise attestant dâune tentative de rĂ©solution du litige directement auprĂšs du professionnel concernĂ© ; Ses attentes concernant lâaction du mĂ©diateur et la solution quâil envisage. En cas de reprĂ©sentation par un tiers telle une association de consommateurs ou un avocat, la procuration dĂ©livrĂ©e Ă celui-ci. RĂ©ception de la saisine Une fois saisi par le consommateur, le responsable mĂ©diation de MCP vĂ©rifie que le litige concerne un professionnel qui a dĂ©signĂ© MCP comme entitĂ© agréée de mĂ©diation de la consommation. Le responsable mĂ©diation envoie alors pour traitement le dossier au mĂ©diateur, personne physique, agréé par la CECMC pour intervenir dans le cadre de la convention signĂ©e avec le professionnel concernĂ©. Le mĂ©diateur, personne physique, signe un document indiquant quâil nâest pas en situation de conflit dâintĂ©rĂȘt conformĂ©ment Ă lâarticle du code de la consommation. Examen de la recevabilitĂ© du dossier Elle est effectuĂ©e par le mĂ©diateur, personne physique, dĂ©signĂ©. Le mĂ©diateur vĂ©rifiera dans un premier temps si les conditions de recevabilitĂ© du dossier sont remplies, câest-Ă -dire Le consommateur justifie avoir au prĂ©alable tentĂ© de rĂ©soudre son litige auprĂšs du professionnel par une rĂ©clamation Ă©crite selon les modalitĂ©s prĂ©vues le cas Ă©chĂ©ant dans le contrat; Le litige nâa pas Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment examinĂ© ou nâest pas en cours dâexamen par un autre mĂ©diateur ou devant un tribunal; La demande nâest pas manifestement infondĂ©e ou abusive; Le consommateur a introduit sa demande dans un dĂ©lai infĂ©rieur Ă un an Ă compter de sa rĂ©clamation Ă©crite auprĂšs du professionnel ; Le litige entre dans le champ de compĂ©tence de MCP câest-Ă -dire si le litige concerne un professionnel avec lequel MCP a signĂ© une convention. Si la demande est recevable Le mĂ©diateur, personne physique, en charge du dossier confirme la recevabilitĂ© de la demande de mĂ©diation auprĂšs du consommateur et du professionnel concernĂ© avec copie au responsable mĂ©diation de MCP, par voie Ă©lectronique ou courrier simple, dans les trois semaines de la rĂ©ception du dossier par MCP. Le courrier devra Ă©galement prĂ©ciser que lâissue de la mĂ©diation interviendra au plus tard dans un dĂ©lai de 90 jours Ă compter de la date de la notification de la saisine et que, en cas de litige complexe, ce dĂ©lai peut ĂȘtre prolongĂ© Ă tout moment. En cas de prolongation du dĂ©lai, les parties en sont informĂ©es immĂ©diatement la rĂ©ponse apportĂ©e par le mĂ©diateur pourra ĂȘtre diffĂ©rente de celle rendue par un juge; Ă tout moment, les parties peuvent se retirer du processus de mĂ©diation de la consommation. Le mĂ©diateur prĂ©cise dans le courrier envoyĂ© au professionnel le niveau anticipĂ© de difficultĂ© du dossier conformĂ©ment Ă lâarticle 2. Cela informera ce dernier du barĂšme qui sera appliquĂ©. Lâabsence de rĂ©ponse du professionnel dans les huit jours de lâenvoi du courrier vaut refus dâentrer dans le processus de mĂ©diation. Si la demande nâest pas recevable En cas de non recevabilitĂ© de sa demande, le consommateur est informĂ© par le mĂ©diateur, dans un dĂ©lai de trois semaines Ă compter de la rĂ©ception de son dossier, du rejet de sa demande de mĂ©diation et des raisons de lâirrecevabilitĂ©. En cas dâabsence de recours prĂ©alable du consommateur auprĂšs du professionnel, le mĂ©diateur pourra adresser au professionnel le dossier du consommateur aprĂšs avoir informĂ© le consommateur de cette transmission sauf avis contraire de sa part formulĂ© dans un dĂ©lai de 10 jours. DĂ©roulement mĂ©diation La mĂ©diation se dĂ©roulera selon les dispositions des articles et suivants ainsi que et suivants du code de la consommation. Le mĂ©diateur rappelle aux parties que la mĂ©diation des litiges de consommation est soumise Ă lâobligation de confidentialitĂ©. Le mĂ©diateur apprĂ©cie le type de mĂ©diation quâil utilisera, notamment selon les modalitĂ©s suivantes MĂ©diations simples dossiers ne demandant pas une Ă©tude longue par le mĂ©diateur, ni de recherches complĂ©mentaires, ni nĂ©cessitant des contacts tĂ©lĂ©phoniques de deux heures au total avec les parties, rĂ©daction dâune proposition de mĂ©diation si nĂ©cessaire. MĂ©diations complexes dossiers demandant une Ă©tude approfondie du mĂ©diateur et/ou de nombreux Ă©changes avec les parties, rĂ©daction dâune proposition de mĂ©diation si nĂ©cessaire. MĂ©diations en prĂ©sentiel Etude approfondie, prise de contact avec les parties, organisation de rĂ©unions de mĂ©diations en prĂ©sence des parties, rĂ©daction dâune proposition de mĂ©diation si nĂ©cessaire. A lâissue de la mĂ©diation et, conformĂ©ment Ă lâarticle R 612-4 du code de la consommation, Ă dĂ©faut dâaccord amiable entre les parties, le mĂ©diateur, personne physique, fera connaitre Ă celles-ci la solution quâil propose pour rĂ©gler le litige, par courrier simple ou par voie Ă©lectronique, et leur rappelle que les parties sont libres dâaccepter ou de refuser cette solution ; la participation Ă la mĂ©diation nâexclut pas la possibilitĂ© dâun recours devant une juridiction ; la solution proposĂ©e par le mĂ©diateur peut ĂȘtre diffĂ©rente de la dĂ©cision qui serait rendue par un juge; Le mĂ©diateur prĂ©cisera Ă©galement les effets juridiques de lâacceptation ou du refus de la proposition de solution et le dĂ©lai dans lequel les parties devront se dĂ©cider. La solution proposĂ©e est une solution personnalisĂ©e qui sera adaptĂ©e Ă chaque litige particulier. Les parties disposent dâun dĂ©lai dâun mois pour accepter ou refuser la proposition de solution du MĂ©diateur personne physique. Lâabsence de rĂ©ponse dans ce dĂ©lai Ă©quivaut Ă un refus. Le mĂ©diateur, personne physique, informe les parties de cette rĂšgle dans le courrier de notification de sa proposition et met Ă leur disposition un formulaire permettant une acceptation expresse de la solution proposĂ©e. ConformĂ©ment Ă lâarticle R 612-5 du code de la consommation, le processus de mĂ©diation a une durĂ©e maximum de quatre-vingt-dix jours Ă compter de la date de la notification de la saisine. Le dĂ©lai de quatre-vingt-dix jours peut ĂȘtre prolongĂ© Ă lâinitiative du mĂ©diateur en cas de litige complexe. Il en avertit dans ce cas immĂ©diatement les parties. Article 4. Suivi de la mĂ©diation et archivage du dossier Le responsable mĂ©diation veille au respect du dĂ©lai de trois semaines pour informer le consommateur en cas dâirrecevabilitĂ© de sa demande de mĂ©diation et du dĂ©lai de de quatre-vingt-dix pour aboutir Ă lâissue de la mĂ©diation sauf prolongation en cas de dossier complexe et tient Ă jour un calendrier. Sans nouvelle du mĂ©diateur en charge du dossier 10 jours avant lâexpiration du dĂ©lai de 90 jours, il contacte le mĂ©diateur et lui demande lâĂ©tat dâavancement du dossier. Le mĂ©diateur, personne physique, en charge du dossier peut acter les acceptations ou refus dans un constat de clĂŽture de mĂ©diation qui est adressĂ© aux parties. Il sera informĂ© de toute difficultĂ© dans la mise en Ćuvre de la solution approuvĂ©e par les parties. Si les parties souhaitent rĂ©diger un protocole dâaccord, cette dĂ©marche relĂšve de leur seule initiative et engage leur propre responsabilitĂ©. La rĂ©daction dâun tel document intervient aprĂšs lâachĂšvement de la mission du mĂ©diateur qui ne peut, en consĂ©quence, y participer. Lâarchivage des dossiers de saisine et des dossiers de mĂ©diation sera pris en charge par MCP. Les dossiers seront conservĂ©s pendant 2 ans sauf disposition contraire des textes. Article 5. Langue Les rĂ©clamations sont reçues et traitĂ©es pour le moment en langue française. Article 6. Frais et honoraires de la mĂ©diation La mĂ©diation est gratuite pour le consommateur les frais Ă©tant supportĂ©s en intĂ©gralitĂ© par le professionnel. Toutefois, si le consommateur souhaite se faire assister par un conseil avocat, expert, association de consommateurs âŠ, les frais demeurent Ă sa charge. En cas de demande conjointe dâun expert, les frais dâexpertise peuvent ĂȘtre parta
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