Unfilm de STANLEY KUBRICK. Avec Kirk Douglas,Ralph Meeker,Adolphe Menjou,George Macready,Wayne Morris. Guerre, Drame - américain - 1h26 - Synopsis En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée "La fourmilière".
L’objectif de ce bref article est de présenter la question de l’hostilité et de l’ennemi qui sera thématisée dans mes prochaines publications sur cette plateforme. Je propose d’analyser la dernière scène du film de Stanley Kubrick intitulé Les Sentiers de la Gloire Paths of Glory. Film en noir et blanc de 1957, la guerre des tranchées de 14-18 y est mise en scène à partir du point de vue de l’armée française. L’ennemi, à savoir l’unité formée par les soldats des différents corps d’armée de l’Empire Allemand ou Deuxième Reich, n’apparaît que par la médiation de tirs meurtriers, jamais directement. Sauf dans la dernière scène lorsque la situation hostile devient rapport réfléchi à l’hostilité, lorsqu’une volonté de destruction remonte à sa possibilité, perd ses fondements et n’apparaît plus nécessaire. En ce sens, cette scène présente une mise en image de la contingence inhérente à la constitution d’un objet politique l’ennemi. L’élément narratif du film naît d’une décision militaire d’ordre tactique. Celle-ci est conforme à la stratégie de l’attaque à outrance, préconisée à l’époque entre autres par Foch et essentiellement par l’armée française, suivant un modèle assez peu clausewitzien puisque le théoricien du 19e siècle accordait toujours la supériorité militaire à la défense. Dans le film, l’état-major français ordonne de lancer une offensive quasiment impossible sur la colline aux fourmis ». Repoussé par le feu ennemi, le 701e régiment – qui au passage n’a jamais existé – commandé par le colonel Dax, rôle joué par Kirk Douglas, doit se replier. Le général Mireau, chef de l’offensive, observe la scène de loin en sécurité dans un bunker et demande alors de traduire en conseil de guerre le régiment entier pour lâcheté face à l’ennemi ». Malgré l’opposition de Dax, avocat dans la vie civile, trois hommes tirés au sort se trouvent condamnés à mort et exécutés. Dax avait entre-temps soumis au général Broulard, chef de l’état-major, les preuves que le général Mireau avait ordonné à l’artillerie de tirer sur le régiment dans les tranchées françaises pendant l’attaque lorsque les soldats, confrontés au massacre de leurs camarades, avaient refusé de s’exposer sur le champ de bataille. Broulard révoque alors Mireau et propose son poste à Dax en croyant que celui-ci a agi par simple ambition carriériste, comme tout fonctionnaire responsable de la défense de l’État. Dax, personnage central du film du fait de son grade de colonel qui lui permet de communiquer avec le simple soldat comme avec la tête de l’armée, refuse avec véhémence. La dernière scène a lieu juste après. Le colonel Dax sort du bâtiment de l’état-major pour se rendre dans ses quartiers. Au moment d’en ouvrir la porte, il entend des cris et des sifflements en provenance d’une sorte de café-théâtre, situé juste à côté. En restant à l’extérieur de l’établissement et à distance de l’assemblée de soldats, réunie devant une scène avec un piano, le spectateur perçoit l’action du point de vue du colonel, même si par la suite l’action est filmée à l’intérieur. Un présentateur intervient ainsi dans un plan orienté sur la scène. Il y amène une Allemande, probablement prisonnière, rôle joué par Christiane Kubrick. Dans un environnement gris et noir en raison des vêtements des soldats et des couleurs de la scène, la chemise blanche de la femme, alors en train de sangloter – elle représente l’ennemi soumis à la volonté du dominant – donne lieu à un contraste unique dans le film. Le présentateur l’invite à dire bonjour à ses messieurs » en s’adressant à elle en allemand. Elle utilise sa langue pour lui répondre et provoque alors les exclamations des soldats. Elle ne comprend pas ce qu’ils disent et eux ne la comprennent pas non plus. L’un d’eux se lève afin de lui dire de parler une langue civilisée », signe dans les esprits du camp français que l’ennemi leur a été désigné comme barbare, comme le révèle la sonorité incompréhensible de sa langue. S’en prendre à un tel ennemi ne revient donc qu’à défendre le collectif de l’humanité civilisée dont l’usage de la parole reposerait sur davantage de raison. Le présentateur reprend la parole en dénigrant l’Allemande, montrée comme dénuée de talent, en dehors de sa beauté physique, accentuée par sa pureté au milieu des Poilus qui se divertissent avant de retourner au front. La réaction des soldats reste constante et s’accentue en présence de la féminité une exclamation belliqueuse et relativement misogyne, c’est-à-dire empreinte d’une forme d’hostilité à l’égard de la femme et de ce qu’elle représente, une hostilité entremêlée d’un violent désir, parce qu’elle représente la familiarité et la sécurité dont le soldat est privé. La violence de ce rapport hostile est rendue par l’enchaînement des champs-contrechamps où l’Allemande est face à une masse d’hommes. C’est de plus la seule femme du film. Le présentateur explique enfin aux soldats qu’elle est dotée d’une voix d’or. Les sifflements et hurlements de la masse masquent l’échange verbal entre le présentateur et l’Allemande. Mais en lisant sur les lèvres de ce dernier, on devine qu’il lui demande de chanter Der treue Husar, chanson dont l’origine remonte au poème Die gute Sieben, chant populaire retranscrit déjà en 1808 par Brentano et Von Arnim dans le troisième volume de leur Des Knaben Wunderhorn[1]. Elle se met à chanter, sans parvenir à se faire entendre sous les acclamations de la masse de soldats. L’un deux réclame pourtant qu’elle chante plus fort et performativement se fait entendre lui-même de ses camarades. La masse de soldats reste filmée en contre-plongée afin de montrer son ascendance sur la prisonnière isolée dans le cadre du plan suivant. Puis le silence se fait peu à peu, les plans sur les soldats se resserrent sur des individus dont l’expression face à l’ennemi change progressivement. Ils ne comprennent toujours pas sa langue. Mais ils se taisent pour l’écouter, acceptant ainsi l’ascendance momentanée de la prisonnière, exercée par son chant. On observe un retournement du rapport de pouvoir présent dans la structure en dialogue de toute communication. Trois strophes sont prononcées par la chanteuse[2]. Les soldats reprennent en cœur la mélodie à partir de la fin de la première strophe. Leur fredonnement remplace les sifflets et porte véritablement le chant de l’Allemande. Es war einmal ein treue Husar Der liebt sein Mädchen ein ganzes Jahr, Ein ganze Jahr und noch viel mehr Die Liebe nahm kein Ende mehr. Und als man ihm die Botschaft bracht, Dass sein Herbzlichen im Sterben lag, Da liess er all sein Hab und Gut, Und eilte seinem Herzliebchen zu. “Ach bitte Mutter bring ein Licht, Mein Liebchen stirbt – ich seh es nicht.” Das war fürwahr ein treuer Husar Der liebt’ sein Mädchen ein ganzes Jahr. » Il était une fois un fidèle hussard Qui aima sa compagne toute une année Toute une année et plus encore L’amour ne prendrait plus fin Et lorsqu’on lui apprit la nouvelle, Que sa bien-aimée allait mourir, Alors il laissa là tous ses biens, Et se pressa auprès de sa bien-aimée. “S’il te plaît mère, accorde nous une lumière, Mon aimée se meurt – je ne la vois pas.” C’était pour vrai un fidèle hussard, Qui aima sa compagne toute une année. » Les plans suivants enchaînent les visages de soldats désormais présentés isolés dans leurs sanglots, tout en restant unis dans la reprise du chant d’une langue qui n’est pas la leur. L’hostilité prend fin dans la communauté du deuil imaginé qui en dépit de tout désaccord conflictuel reste universel. Enfin, nous revenons au colonel Dax, filmé de face quelques secondes, songeur face à ce qui vient de se produire. Un de ses subalternes le ramène à la situation de guerre en l’avertissant qu’il faut repartir au front. Il décide d’accorder quelques minutes supplémentaires aux soldats, puis retourne à ses quartiers sur le pas d’une marche militaire, autre mélodie bien plus sinistre qui clôture ainsi le film. Cette mise en scène de l’ennemi, qui n’apparaît que sous les traits de la femme, dans une scène de réconciliation finale, a probablement justifié les interdictions momentanées de la diffusion du film dans certains pays comme la France, l’Allemagne ou l’Espagne franquiste le ton est anti-militariste. Le film produit une critique de la représentation de l’ennemi comme objet abstrait de haine dont la concrétisation par la destruction peut être suspendue. Cette figure abstraite de l’ennemi est produite par l’art militaire lui-même et reste loin d’être la seule envisageable dans la légitimisation de la violence afin de mener les guerres modernes. Par exemple, l’ennemi assimilé à la figure du criminel est encore une autre modalité que Kubrick cherchait à montrer dans certains de ses films. Il expliquait son choix de personnages, d’ores et déjà condamnés dès l’origine à subir un ordre politique et social qu’ils ne peuvent que refuser, dans une interview du 12 décembre 1958 Le criminel est toujours intéressant à l’écran parce qu’il est un paradoxe de personnalité, une collection de violents contrastes. Le soldat est fascinant parce que toutes les circonstances qui l’entourent sont chargées d’une sorte d’intensité. Malgré toute son horreur, la guerre est le drame à l’état pur probablement parce qu’elle est une des rares situations persistantes où des hommes peuvent se dresser et parler pour les principes qu’ils pensent leurs. Le criminel et le soldat ont au moins cette vertu d’être pour quelque chose ou contre quelque chose dans un monde où tant de gens ont appris à accepter une sorte de néant grisâtre, à afficher une série illusoire de poses afin qu’on les juge “normaux” ou “ordinaires”. Il est difficile de dire qui est engagé dans la plus vaste conspiration le criminel, le soldat ou nous. »[3] L’intensité et la folie de la guerre sont donc mises en contraste par Kubrick avec la vie monotone, plus précisément unidimensionnelle, des spectateurs de la fin des années 50. Si la guerre doit avoir un sens, ce n’est pas d’être l’erreur d’un système social pacifique fondé structurellement sur l’échange économique. La violence socio-politique n’est pas non plus un penchant inné du genre humain dont les ultimes causes seraient biologiques, suivant l’idée d’une concurrence vitale imposant une institutionnalisation hiérarchisée de la politique et une exclusion des anormaux dont les supposées constantes biologiques hostiles seraient déréglées ou malades. Les sociétés de masse nées des différentes révolutions industrielles expriment leur hostilité interne dans une dislocation du rapport sociopolitique au territoire, un modèle à concevoir par analogie avec une tectonique des plaques. Cette dislocation instaure des situations limites où l’individu, afin d’exister, doit s’opposer violemment, c’est-à-dire avec hostilité, à l’illusion de la vie pacifiée. Dans le contexte du réalisateur, il s’agit plus précisément de la vie quotidienne à l’époque de la Guerre froide, dans toute sa dimension fictive de pacification, considérée normale, en dépit des opérations de guerres effectives menées hors des territoires russes et nord-américains à cette époque. Cadrée par cette normalité, selon Kubrick, la vie ordinaire n’offre qu’une passivité nécessairement suspecte. Qui est l’ennemi et comment apparaît-il ? Comme le dit Kubrick, criminels et soldats s’opposent à la banalité ordinaire. Pour autant, l’ennemi se conçoit-il strictement dans son opposition à toute amitié normale et raisonnable, se réduisant à l’anormalité accidentelle d’une société ? La guerre est un rapport collectif qui engage nécessairement une compréhension même naïve de l’altérité, compréhension qui conditionne en retour celle de soi-même dans l’acte de l’agression violente en situation hostile. Développer une pensée de la guerre dans ce contexte consiste d’abord à porter la critique sur la notion d’ennemi en politique. La désignation de l’ennemi joue la fonction d’une justification légitime pour tout conflit armé direct ou indirect. Quel est le statut sociopolitique de cet ennemi ? Parle-t-on d’un seul ennemi, de plusieurs, de son idée, de son abstraction ? L’histoire de la philosophie politique suppose que derrière le mot ennemi » se cache surtout le nom de Carl Schmitt. Il suffit de songer à ses conceptualisations effectuées entre autres dans La notion de politique ou dans l’un de ses textes plus tardifs, comme La théorie du partisan. La compromission politique de cet auteur discrédite rapidement l’usage de la notion. Mais dès lors que la recherche philosophique fait jouer un sens critique contre le sens historique, l’objectif d’une recherche sur l’hostilité se réduit à montrer qu’une rationalité politique, soutenue par une anthropologie propre aux rapports collectifs de violence, doit être élaborée en vue de comprendre ce qu’est la relation à l’hostilité en général – et non seulement à l’ennemi – relation à l’hostilité qui fonde d’une manière ou d’une autre toute polis. Autrement dit, comme l’extrait de film de Kubrick tend à le mettre en scène, l’ennemi existentiel des écrits de Schmitt n’est pas le fondement du politique, mais le résultat d’un art de la guerre et de ses évolutions – celui de la Première Guerre mondiale – qui nécessite d’être historicisé afin de mieux comprendre la relation étroite entre la désignation d’un ennemi et tout imaginaire national. [1] Arnim Achim von et Brentano Clemens, Des Knaben Wunderhorn, Alte deutsche Lieder, Vol. 3, Heidelberg, Mohr und Zimmer, 1808, p. 34-36. [2] Différente des versions classiques du 19e comme du 20e siècle. [3] Traduit d’une interview en anglais au New York Time Magazine du 12 décembre 1958. Texte lisible en archive sur internet Extrait traduit “The criminal is always interesting on the screen because he is a paradox of personality, a collection of violent contrasts”, Kubrick says. “The soldier is absorbing because all the circumstances surrounding him have a kind of charged intensity. For all its horror, war is pure drama, probably because it is one of the few remaining situations were men stand up for and speak up for what they believe to be their principles. The criminal and the soldier at least have the virtue of being for something or against something in a world where many people have learned to accept a kind of gray nothingness, to strike an unreal series of poses in order to be considered normal’ or average’. It’s difficult to say who is engaged in the greater conspiracy – the criminal, the soldier, or us.”
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Sam Mendes, 2019 LE COMMENTAIRE Dans la vie, il faut parfois aller au feu. Non pas par conviction, mais simplement parce que quelqu’un d’autre l’a décidé pour nous cf L’étau de Munich. Ainsi soit-il. On a toujours le choix, parait-il. Jusqu’à ce qu’on ne l’ait plus. Terrorisés, il ne nous reste plus qu’à compter sur notre détermination. Peut-être sur un ami cf Slumdog Millionnaire. Et sur notre bonne fortune. LE PITCH Deux garçons sont envoyés en terrain ennemi pour éviter un massacre. LE RÉSUMÉ Le 6 avril 1917, les Allemands font mine d’abandonner leurs tranchées. En réalité, ces petits coquins cherchent à faire une surprise aux Anglais en les attendant de pied ferme sur la ligne Hindenburg. Les Britanniques n’y voient que du feu, sauf le General Erinmore Colin Firth qui flaire l’arnaque. Il veut avertir le Colonel McKenzie Benedict Cumberbatch. L’offensive ne doit pas être lancée, sinon 1,600 hommes vont se faire découper par l’artillerie du Kaiser. Les deux soldats Will Schofield George MacKay and Tom Blake Dean-Charles Chapman sont désignés pour aller porter la bonne parole. They’re walking into a trap. Your orders are to deliver a message calling off tomorrow morning’s attack. If you fail, it will be a massacre. Pression. Leur voyage n’est pas une partie de plaisir. Il leur faut traverser un no man’s land truffé de cadavres et de rats. Blake sauve héroïquement la vie de Schofield, piégé par une mine cachée dans une tranchée abandonnée. Quelques minutes plus tard, son ami ne pourra pas lui retourner la politesse. Blake est blessé mortellement par un pilote Allemand. Comble de l’ironie, Blake avait insisté pour lui venir en aide. Schofield doit continuer sa mission et se rendre à Ecoust pour prévenir la division Devon. Il est escorté par le Capitaine Smith Mark Strong mais doit finir sa route seul. Passant au travers des bombes, il alerte McKenzie avant qu’il ne soit trop tard. Le Colonel rappelle ses troupes, la mort dans l’âme. I hoped today might be a good day. Hope is a dangerous thing. That’s it for now, then next week, Command will send a different message. Attack at dawn. À l’infirmerie, Schofield retrouve Joseph Blake Richard Madden pour l’informer de la mort de son frère. L’EXPLICATION 1917, c’est avant tout ne pas perdre. Dans le sport, certains entraineurs prônent un jeu offensif. Leur philosophie de la victoire passe par le but ou le point de plus. Lancer toutes ses forces dans la batailles. Gagner avec panache, ou perdre avec les honneurs. C’est l’approche du jusqu’au boutiste Colonel McKenzie. There is only one way this war ends Last man standing. D’autres, au contraire, pensent que la meilleure défense… c’est la défense. Pour eux, le meilleur moyen de gagner est encore de ne pas se faire trouer. Passer entre les balles est suffisamment héroïque. Survivre, c’est pas si mal cf Le Pianiste. Ainsi on gagne à l’usure. Quand on n’accepte la défaite à aucun prix. C’est la stratégie du Général Erinmore. Pas très flamboyant mais efficace. On a connu des équipes qui ont gagné des Coupes du Monde de football en jouant la contre-attaque cf Les Bleus 2018. La preuve que cela marche. Dans cette Première Guerre Mondiale, dite de position », il fallait être patient. Les casse-coups finissaient la tête dans les barbelés. Et surtout, il fallait jouer tactique pour ne pas se mettre à la faute. 14-18 aux allures de jeu d’échecs. Gagner passe par être plus malin que la personne d’en face, de manière à ne pas se faire piéger bêtement. En poker, cela se traduit par se retenir de rentrer dans une main à l’apparence trop facile. Gare au piège. Les grands joueurs savent qu’une petite main de perdue peut-être synonyme d’une grande partie remportée. Ils savent aussi à quel point il est difficile de jeter ses cartes. Aussi difficile que de traverser les lignes ennemies pour Blake et Schofield. On trébuche sur les cadavres. Trahi par un rat dans des galeries où on n’aurait jamais dû s’aventurer. Poignardés même pas dans le dos par celui à qui on voulait venir en aide. Atteindre le têtu Colonel McKenzie qui ne demande que d’aller au carton cf La ligne rouge. I’m not calling off my men. Tenter de le convaincre de faire machine arrière, grâce à la lettre du Général. Une performance encore plus admirable que d’avoir échappé à des soldats Allemands dans un petit village de la Somme en pleine nuit. Ou d’avoir évité leurs balles perdues. Pendant ce long voyage, Schofield a tellement de raison d’abandonner et céder à la facilité. Se planquer derrière sa peur. Céder à la colère. Suivre son ego. Impossible de ne pas se décourager. You’ll never make it. Heureusement qu’il a un camarade de galère cf Gerry. Blake sera sa rampe de lancement. Celui qui ne lâche rien. Un bon Anglais. Il choisit Schofield et le prend par la main pour mieux lui montrer la voie. Pas étonnant si Blake a la carte. C’est également lui qui imprime le tempo cf Whiplash. Précurseur des Rolling Stones. We need to keep moving. Au cours de cette mission, il est nécessaire de ne pas réfléchir. Être un bon soldat peut-être mais lorsque la voie de la sagesse est incarnée par Erinmore avec sa fine moustache, on peut l’écouter. Un homme qui n’a pas de problème à reconnaître ses fautes et faire machine arrière si nécessaire. Le Général envoie ses soldats au casse-pipe, mais pas pour rien. Au bout, il y a la victoire des Alliés et d’une certaine idée de la vie. Avec un peu de bière certes, mais sans choucroute. Le soldat doit exécuter. Faire son boulot, porté par une conviction profonde, plus que la recherche de la gloire personnelle. Schofield n’est pas du genre à se laisser absorber par sa petite personne, ce qui lui permettra d’aller au bout du voyage. Il n’est pas guidé par un symbole de prestige. It doesn’t make you special. Il a d’ailleurs troqué sa médaille du mérite contre une bouteille de vin car il avait soif. Tout ce qui compte pour lui, c’est faire passer le message d’abord à McKenzie. Puis à Joseph Blake. Car les principes comptent cf Les hommes d’honneur. Schofield est le porteur de mauvaises nouvelles grâce auquel l’histoire peut continuer. LE TRAILER Cette explication n’engage que son auteur.
LesSentiers de la gloire réalisé par Stanley Kubrick en 1957 évoque une des pages noires de la Première Guerre mondiale, celle de ces soldats accusés de désertion ou de désobéissance en
Notedesutilisateurs Bande-annonce Un cri de révolte contre l'absurdité des combats. Synopsis En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée la Fourmilière ». Au moment de l'attaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, épuisés, refusent d'avancer… Stanley Kubrick Director, Screenplay Humphrey Cobb Novel Calder Willingham Screenplay Jim Thompson Screenplay You need to be logged in to continue. Click here to login or here to sign up. Général s Mettre le curseur dans la barre de recherche p Ouvrir le menu du profil esc Fermer une fenêtre ouverte ? Ouvrir la fenêtre des raccourcis clavier Sur les pages des médias b Retour ou vers le parent si faisable e Afficher la page de modification Sur les pages des saisons des émissions télévisées → Afficher la saison suivante flèche droite ← Afficher la saison précédente flèche gauche Sur les pages des épisodes des émissions télévisées → Afficher l'épisode suivant flèche droite ← Afficher l'épisode précédent flèche gauche Sur toutes les pages des images / photos a Ouvrir la fenêtre d'ajout d'image / photo Sur toutes les pages de modifications t Ouvrir le sélecteur de traduction ctrl+ s Envoyer le formulaire Sur les pages des discussions n Créer une nouvelle discussion w Basculer le statut de suivi p Basculer publique / privée c Basculer fermer / ouvrir a Ouvrir l'activité r Répondre à la discussion l Afficher la dernière réponse ctrl+ enter Envoyer votre message → Page suivante flèche droite ← Page précédente flèche gauche
En1957, Paths of glory (Les sentiers de la gloire) commençait une assez belle carrière d’indésirable. Aujourd’hui encore accompagné d’une légende tenace et sulfureuse, le
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Les affiches de films sont souvent de véritables œuvres artistiques, et nombreuses sont les personnes qui en collectionnent. C'est un bon moyen de décorer facilement son intérieur et de façon originale. Cependant, il n’est pas toujours facile de dénicher ces précieuses affiches, surtout quand on recherche une affiche de grande taille. Cet article va vous donner quelques pistes pour vous aider à trouver plus facilement les affiches que vous magasins spécialisésTout d’abord, il faut savoir qu’il existe différentes alternatives pour trouver une affiche de film de cinéma. La première, et sans doute la plus connue, reste les magasins tels que les grandes surfaces ou les magasins multimédia, comme la FNAC, qui proposent toujours des affiches de films à vendre. Vous les trouverez sous forme pré-emballées en rouleaux, en libre service. Un présentoir vous présentera alors les différentes affiches en vente, afin que vous puissiez voir en détail les affiches et il vous suffira ensuite de choisir le rouleau correspondant au numéro indiqué sur l’affiche. Les prix vont d’environ 8 euros pour un affiche de 100 x 60cm et jusqu’à 15 euros pour une affiche de 1 x 1,5m. Les magasins spécialisés en DVD et objets dérivés aussi appelés goodies vous proposeront également les mêmes prix pour les mêmes tailles de autres solutionsIl existe également des moyens différents de se procurer des affiches de films. Vous pouvez, par exemple, vous rendre dans les magasins d’occasion, ou magasins dépôt-vente, qui proposent des produits de toutes sortes. Ici vous pourrez peut-être trouver des affiches avec une qualité peut-être amoindrie à moindre prix. Cependant, dans ce genre de magasin, on peut parfois dénicher des articles d’un état très proche du neuf pour un prix très sacrifié. Enfin, pour ceux d’entre nous qui n’auraient pas envie de dépenser de l’argent pour une affiche, sachez qu’il existe des moyens gratuits de s’en procurer. Vous pouvez, notamment, demander à récupérer les vieilles affiches dans un cinéma ou aux sociétés de publicités telles que celles qui posent les affiches dans les arrêts de bus, car pour la plupart, ces affiches finissent ensuite aux ordures. Ils ne pourront pas vous réclamer de l’argent en échange, mais il faut savoir que tous les cinémas n’accepteront pas forcément de vous donner les précieuses affiches et celles-ci finiront bel et bien à la poubelle…
Mingozzi/ Dans l'actualité: Vérité et mensonge, Les sentiers de la gloire, Violence et passion, California split, Dupont Lajoie, L'important c'est d'aimer, Pas si méchant que ça, Le flambeur, Phantom of paradise, Plein la gueule, etc. de Jeune Cinéma - Revue de la fédération Jean Vigo des Ciné-Clubs de Jeunes et des Cercles de Culture par le film - Directeur de publication :
Pendant 18 ans, Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick a été censuré en France. Dans le cadre du magazine de Dominique Besnehard Place au cinéma, France 5 diffuse ce lundi 30 octobre Les Sentiers de la gloire. La quatrième réalisation de Stanley Kubrick est trop souvent mise de côté dans la filmographie du cinéaste. On pense souvent à 2001 Odyssée de l’espace, Shining, Full Metal Jacket ou encore Orange Mécanique. Les sentiers de la Gloire est pourtant un long-métrage essentiel. Au milieu des années 50, avant de se pencher sur la guerre du Vietnam, Kubrick se saisit du sujet de la Première Guerre Mondiale et décide de traiter le film de guerre en contournant les codes du genre. Il nous plonge dans les tranchées françaises en 1916 où le général Dax Kirk Douglas ordonne une attaque contre une position allemande imprenable. Dès le début de l’assaut, les soldats tombent en masse et les survivants décident de battre en retraite pour connaître un meilleur destin. S’ensuit alors un simulacre de procès contre trois d’entre eux. Dès le départ, le spectateur connaît le fin mot de l’histoire, mais Kubrick expose brillamment tout le procédé des procès de guerre. Il organise son film en trois actes distincts composés de façon théâtrale guerre, procès puis un focus sur l’humain. On retrouve tout ce qui a fait le cinéma de Kubrick travelling, plan séquence et de beaux décors. Filmé en noir et blanc, Les Sentiers de la Gloire montre un côté peu reluisant de la guerre et des gradés où l’ennemi est toujours invisible. Ce film en noir et blanc est plutôt une réflexion sur la guerre qu’un film de guerre. Porté par une prestation magistrale de Kirk Douglas et des scènes de procès superbes, il est considéré aujourd’hui comme un vrai bijou de cinéma, alors qu’à sa sortie, il n’a pas été distribué en France, suite à des pressions du gouvernement français entre autres, qui y voyait une critique directe de l’armée française durant la Première Guerre Mondiale. Il n’a pas "censuré" le film à proprement parler, mais le mouvement contestataire fit tellement de bruit à l’époque que la production a préféré ne pas le diffuser, comme en Suisse. Ce n’est qu’en 1975, 18 ans après sa création, qu’il est sorti sur nos écrans.
Le10 Novembre à 20h30 les militants de la CGA organisent une projection débat autour du film : Les sentiers de la Gloire de Stanley Kubrick (84 m n, N&B) avec Kirk Douglas. Suivie d’un débat sur l’antimilitarisme animé par les militant-es de la CGA. à La Plume Noire 19 rue Pierre Blanc 69001 Lyon. L’histoire (source : wikipedia.org) En 1916, tandis que la guerre s’est enlisée
Les Sentiers de la gloire News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 4,4 9717 notes dont 385 critiques noter de voirRédiger ma critique Synopsis En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée "La fourmilière". Au moment de l'attaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, épuisés, refusent d'avancer... Regarder ce film Orange Location dès 3,99 € HD Voir toutes les offres VODService proposé par Paths Glory Masters of Cinema [Edizione Regno Unito] [Import] Blu-ray Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 300 301 Interviews, making-of et extraits Dernières news 17 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et équipe technique Critique Presse Le Figaro Le Monde Libération Télérama Cahiers du Cinéma Positif Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 7 articles de presse Critiques Spectateurs Il y a de ces films dont la texture de l’image vous convainc avant même de vous avoir introduit dans l’histoire. Les premiers plans de Path of Glory se passant dans les tranchées nous plongent dans l’univers de la Première guerre mondiale avec tellement de vraisemblance qu’il est impossible de ne pas s’y laisser enrôler. Une fois qu’on y est, on réalise à quel point l’appareil et l’esprit militaire déshumanise. Sous la ... Lire plus Pas d’explosions, de sang, de fusillades a tout va, juste un très bon scénario montrant l’absurdité de la guerre. Pas de soldats allemands dans ce film, l’opposition se passe entre officiers et soldats français une honte. Un chef d’œuvre signé Stanley Kubrick Voilà LE film sur la première guerre mondiale, et je ne dois certainement pas être le seul à le dire. Encore une fois, la rigueur formelle et discursive de Kubrick emporte le tout, surtout que, une fois n’est pas coutume, le génie du septième art a su tirer de cet évènement un enjeu aussi universel que captivant les rouages aberrants de la mécanique de guerre. Qu’il soit en noir et blanc ou pas devient vite un détail, face à ... Lire plus La Guerre revient régulièrement dans le cinéma de Stanley Kubrick, pour la première fois avec l'oublié et l'oubliable Fear and Desire, ensuite avec Les Sentiers de la Gloire où la lâcheté, l'aveuglement et la violence des états-majors sont mis en avant. On peut rajouter stupide à tous ces adjectifs, ils le sont et en ont l'air, à l'image de la première fois où le général visite les tranchés, moment où Kubrick laisse tourner sa ... Lire plus 385 Critiques Spectateurs Photos 12 Photos Secrets de tournage Français ou teutons ? Le film fut tourné près de Munich en Allemagne, et les nombreux soldats français visibles dans le film sont en réalité des officiers du Commissariat de Police de Munich. D'après Thomas Gray Le titre du film vient d'une citation de Thomas Gray dans son roman "Elegy" "Les sentiers de la gloire ne mènent qu'à la tombe". Bryna ? Bryna Productions, qui produit le film, n'est autre que la société de Kirk Douglas. 7 Secrets de tournage Infos techniques Nationalité Distributeur Carlotta Films Récompenses 2 nominations Année de production 1957 Date de sortie DVD 01/08/2006 Date de sortie Blu-ray 19/09/2016 Date de sortie VOD 30/07/2020 Type de film Long-métrage Secrets de tournage 7 anecdotes Budget 935 000 $ Date de reprise 23/03/2011 Langues Anglais Format production - Couleur N&B Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
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